
L'ancien président de l'UEFA
Michel Platini a été placé en garde à vue pour soupçon de corruption
dans l'attribution du Mondial 2022 de football au Qatar.
L'ancien capitaine de l'équipe de France et icône du football mondial Michel Platini est entendu par l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF) à Nanterre, dans
une affaire de corruption liée à l'attribution de l'organisation de la
Coupe du Monde 2022 au Qatar. L'information révélée par le site
Mediapart a été confirmée par une source proche de l'enquête.
Le site Mediapart indique également que Claude Guéant, ex-secrétaire général de l'Elysée, est auditionné en qualité de "suspect libre". La justice française s'intéresse en particulier à "une réunion secrète" au Palais de l'Elysée le
23 novembre 2010, à laquelle participaient Nicolas Sarkozy, le prince
du Qatar, Tamim bin Hamad al-Thani, et Michel Platini alors président de
l'UEFA et vice-président de la FIFA. Cette réunion avait été révélée
par l'hebdomadaire France Football.
Pas les premiers ennuis
Michel Platini, ancien Ballon d'Or âgé de 63 ans, a été président de l'UEFA de janvier 2007 à la fin 2015. Il avait alors été suspendu de toute activité liée au football pour une durée de six ans.
Cette décision était la conséquence d'un paiement peu clair reçu du
président de la FIFA, la fédération internationale, Joseph Blatter,
également écarté de ses fonctions. Sa suspension a été réduite à quatre
ans par les instances de la FIFA. Elle s'est achevée en mars dernier.
La désignation à la surprise générale du Qatar, richissime émirat
gazier préféré aux Etats-Unis par les membres du comité exécutif de la
FIFA, avait été l'un des déclencheurs de la grave crise qui secoue la FIFA depuis 2015.
En octobre 2015, Sepp Blatter, contraint au départ, avait mis en cause la France. Selon lui, "un arrangement diplomatique" existait
pour que les Mondiaux 2018 et 2022 aient lieu en Russie puis aux
Etats-Unis, un plan qui aurait échoué à cause de "l'interférence
gouvernementale de (Nicolas) Sarkozy", qui avait réfuté toute
intervention.
Par lecho.be