
Le « monsieur Afrique » des États-Unis s’apprête à conclure une grande
tournée en Afrique. Tibor
Nagy a entamé il y a deux semaines une série
de voyages entre la Centrafrique, l’Éthiopie, le Kenya, la Somalie, le
Soudan du Sud et le Soudan. Ce sixième passage du secrétaire d’État
adjoint sur le continent doit se terminer le mercredi 29 janvier. Hier
soir, depuis Khartoum, Tibor Nagy a notamment rappelé que, sur plusieurs
dossiers chauds, les Africains devraient prendre leurs responsabilités.
Avec notre correspondant en Afrique de l'Est, Sébastien Németh
La
France craint un retrait militaire des États-Unis dans le Sahel. La
ministre française de la Défense, Florence Parly, est d’ailleurs à
Washington pour dissuader les Américains de suspendre leur aide. Tibor
Nagy, lui, a préféré rappeler que c’était aux pays de la région de
prendre leurs responsabilités : « Les problèmes du Sahel ne seront
pas réglés par la France ou les États-Unis. Ce sont aux pays du Sahel de
le faire. Pour faire reculer les terroristes, vous avez besoin de bonne
gouvernance, d’un retour de l’État dans l’espace abandonné par les
terroristes, en apportant la sécurité, des services de santé,
l’éducation. Vous pourrez avoir autant de partenaires internationaux que
vous voulez, au final tout dépend de la volonté des pays concernés. »
Nouvel avertissement
Tibor
Nagy a également lancé un nouvel avertissement aux leaders
sud-soudanais. Alors que les négociations entre le chef rebelle Riek
Machar et le président Kiir patinent, le diplomate américain a appelé au
compromis : « S’ils essaient de régler tous les problèmes dans les
moindres détails, qui sait quand on aura un nouveau gouvernement. Au
Soudan, ils avaient des problèmes encore plus complexes à régler, ils
ont décidé de les mettre de côté, de former un gouvernement de
transition et de gérer ces blocages pendant la transition. Au Soudan du
Sud ils peuvent faire la même chose. Sinon nous en serons encore au même
point dans un an. »
Menace de sanctions
Tibor Nagy a brandi une fois encore la menace de sanctions, ajoutant que « les Sud Soudanais avaient suffisamment souffert et que la communauté internationale en avait assez ». Le diplomate a fustigé les intérêts « égoïstes » des élites du pays.
Par
RFI