
La Russie est le seul pays dont les militaires se trouvent légalement en Syrie, a rappelé Dmitri
Peskov, porte-parole de la présidence russe, commentant l’appel du Président turc à son homologue russe Vladimir Poutine à laisser Ankara «seul à seul» avec Damas.
La
Russie intervient en Syrie à la demande du gouvernement légitime de ce
pays, a rappelé Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin, commentant à la
télévision nationale l’appel de Recep Tayyip Erdogan adressé à Vladimir
Poutine à partir de Syrie, en laissant Ankara «seul à seul» avec Damas.
«Les militaires de tous les autres pays se trouvent en Syrie en violation des normes et principes du droit international», a-t-il précisé.
Et d’ajouter que les militaires syriens luttaient contre les
terroristes que la Turquie s’était engagée à «désarmer» dans le cadre
des accords de Sotchi. M.Peskov a par ailleurs indiqué que les radicaux
portaient aussi des frappes contre les sites militaires russes en Syrie.
«Aussi, en dépit de n’importe quelle déclaration, la lutte contre ces éléments terroristes va-t-elle se poursuivre», a martelé le porte-parole du Président russe.
En outre, il a annoncé que Vladimir Poutine et Recep Tayyip
Erdogan devraient se retrouver la semaine prochaine à Moscou pour
confronter leurs points de vue sur la mise en application des accords de
Sotchi et préciser lesquels de leurs engagements anciens, «les parties
devraient encore remplir».
Selon le porte-parole du Kremlin, cette entrevue ne sera ni facile, ni simple.
Aggravation de la situation à Idlib
Des combattants du groupe Hayat Tahrir al-Cham*
(anciennement connu sous le nom de Front al-Nosra*) ont lancé le 27
février une attaque contre les positions des forces gouvernementales syriennes. Ces dernières ont riposté,
tuant 33 soldats turcs qui, comme l’a précisé la Défense russe, ne
devaient pas s’y trouver. La Russie a fait le nécessaire pour un
cessez-le-feu total côté syrien et a garanti l’évacuation des morts et
des blessés.
Après cet incident, la Turquie a annoncé le début de frappes aériennes et terrestres contre les troupes syriennes. Ankara avait qualifié les faits d’«attaque» contre l’Otan,
sollicitant des consultations au niveau des ambassadeurs des pays
membres de l’Alliance. Le département d’État américain a déclaré son
soutien à la Turquie, son allié au sein de l’Otan.
Le Président syrien, Bachar el-Assad, a déclaré à son tour que Damas poursuivrait la libération des gouvernorats d’Alep et d’Idlib, quelle que soit la réaction d’Ankara.
*Organisation terroriste interdite en Russie
Par sputnik