
L'Inde compte depuis vendredi plus d'un million de cas déclarés de
Covid-19 et plus de 25 000 morts
de la maladie. Les autorités locales
multiplient les reconfinements dans plusieurs États, du nord au sud du
pays, pour tenter de contenir la propagation du virus.
Troisième nation au monde en nombre de contaminations recensées, derrière les États-Unis et le Brésil, l'Inde
comptait le 17 juillet quelque 25 602 morts pour 1 003 832 cas
confirmés, selon des chiffres officiels publiés dans la matinée par le
ministère de la Santé.
La deuxième nation la plus peuplée de la
planète a enregistré près de 35 000 cas et 700 décès supplémentaires
attribués au virus au cours des dernières 24 heures. Des
chiffres étourdissants, mais, au pro-rata des 1,3 milliards d'habitants,
le nombre de décès du Covid-19 en Inde reste relativement faible : on
dénombre 18 morts par million d'habitants, comparé à 417 aux États-Unis.
Reconfinements et restrictions sanitaires
Les reconfinements
et restrictions sanitaires pour lutter contre la maladie Covid-19 se
multiplient ces dernières semaines à l'initiative des gouvernements
régionaux. Les 125 millions d'habitants de l'État pauvre du Bihar se
sont reconfinés jeudi à minuit, une journée après les 13 millions
d'habitants de Bangalore.
Le gouvernement du Premier ministre Narendra Modi
avait imposé un confinement brutal fin mars, qu'il a levé début juin,
malgré la montée en flèche du nombre de cas, pour tenter de ranimer une
économie à genoux. De nombreuses restrictions restent toutefois en
place.
"Tragédie humaine" en cours en Asie du Sud
L'Asie
du Sud-Est en chemin pour devenir le prochain épicentre de la pandémie
de coronavirus, s'est inquiétée cette semaine la Fédération
internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge
(IFRC) qui demande dans un tweet que plus d'attention soit portée à
cette région .
"Pendant que l'attention du monde est tournée vers la crise en cours
aux États-Unis et en Amérique du Sud, une tragédie humaine similaire
émerge rapidement en Asie du Sud", a déclaré dans un communiqué un
responsable régional de l'IFRC.
Par France 24 Avec AFP