![L'étude permettrait d'aider les médecins à évaluer les risques de dégradation de la maladie[Joaquin SARMIENTO / AFP] L'étude permettrait d'aider les médecins à évaluer les risques de dégradation de la maladie](https://static.cnews.fr/sites/default/files/styles/image_640_360/public/000_1tc7bm_5f11f5272999b_0.jpg?itok=PJKgrqU0)
Une avancée pour prévenir les cas graves
de coronavirus ? Une étude britannique suggère que les
symptômes du
coronavirus sont classables dans six catégories, ce qui permettrait de
savoir à l'avance si les patients auront besoin d'un respirateur
artificiel ou non.
La publication scientifique, disponible sur medRxiv,
a été construite en se basant sur les données de 1.653 utilisateurs
d'une application fondée pour aider les chercheurs dans la lutte contre
le Covid-19. À noter cependant que l'étude, relayée par le Guardian, n'a pas encore été relue par des pairs, comme il est de coutume dans le monde scientifique pour valider les résultats.
La première catégorie repérée par les scientifiques est celle des
patients qui n'ont presque que des problèmes de respiration, de la toux
et des douleurs musculaires. Seulement 1,5% de ceux-ci aurait besoin d'un respirateur artificiel.
Pour ceux qui ont comme symptômes une propension à sauter des repas
ainsi qu'une fièvre insistante, le besoin de respirateur monterait à
4,4%. Ces deux groupes sont considérés comme les formes les moins graves
de coronavirus.
L'étude liste ensuite la catégorie numéro 3, qui regroupe les précédents symptômes
ainsi que des problèmes intestinaux. Celle-ci nécessiterait moins
souvent un respirateur, mais les patients ont plus souvent besoin de se
rendre à l'hôpital, soit environ 24% des concernés. Lorsque les malades
rencontrent une douleur continue à la poitrine ainsi que des signaux
très importants de fatigue, le risque d'avoir besoin d'un respirateur
monterait à 8,6%. Un chiffre qui s'élève à presque 10% lorsque la
confusion mentale et la perte d'appétit s'ajoutent aux symptômes, et qui
s'envole aux alentours de 20% pour les patients qui ont rapidement des
problèmes de respiration importants, une douleur thoracique et des
problèmes gastriques. Les scientifiques expliquent cependant que ce cas
était plus rare.
Des chiffres qui se traduisent dans la pratique
En appliquant les données récoltées sur les patients, et en analysant
le dossier médical de ceux-ci, l'équipe à l'origine de l'étude a
ensuite pu prédire dans 79% des cas quand les malades auront besoin d'un
respirateur artificiel au cours de leur maladie. Un chiffre qui se
situait en-dessous des 70% lorsque les médecins se basaient seulement
sur les antécédents et les caractéristiques des patients.
En l'absence de traitement ou de vaccin, cela peut donc améliorer la
prise en charge des malades, sans pour autant devenir la recette miracle
pour assurer un rétablissement certain. Les scientifiques vont
désormais devoir utiliser un échantillon plus important pour valider ces
résultats sur une échelle plus conséquente. Et voir leurs données
utilisées à travers le monde pour sauver des vies ?
Par
CNEWS