
Un véhicule, avec à son bord des militaires français, a essuyé des tirs
en début de soirée devant la
résidence privée du chef de l’État située
non loin de l’aéroport. Il n'y a eu aucun blessé et les militaires
français ont pu regagner la base française après un moment de tension.
C’est le deuxième incident en deux mois entre des soldats français et la
sécurité de la présidence tchadienne.
Lundi en fin de journée, la garde postée devant la résidence privée
du chef de l’État, la « Villa Burkina », s’aperçoit de la présence
d’hommes blancs dans un 4x4. Ils n’étaient pas signalés. Le contact ne
se passe pas bien et la garde ouvre le feu sur le véhicule, qui quitte
précipitamment les lieux. Le véhicule dont les deux roues sont trouées
sera rattrapé quelques centaines de mètres plus loin et conduit aux
renseignements militaires.
Les premiers résultats de l’enquête
indiquent que les militaires français, des gendarmes qui revenaient
d’une sortie, étaient fascinés par l’architecture de la mosquée
construite juste en face de la résidence. Une version qui n’a pas
convaincu les services tchadiens, qui se sont tout de même résolus à les
laisser partir, le temps de poursuivre leur enquête.
Des
investigations qui seront basées sur les images des caméras de
surveillance déployées tout autour et qui seront exploitées pour
déterminer ce que faisaient ces hommes à cet endroit.
En
attendant, beaucoup s’interrogent sur le fait que deux incidents
presque identiques aient eu lieu en un mois. Le 9 juin dernier, des
militaires français ont essuyé des coups de feu devant la présidence alors qu’ils étaient en train de filmer.
Par RFI