
Pour le moment les débats se sont focalisés surtout sur la journée du 23 décembre 2019. Date du retour avorté de Guillaume Soro et de la descente de police sur le siège de son parti où se tenait une conférence de presse. Les magistrats se sont intéressés de près aux armes, exfiltrées du bâtiment par des gardes et retrouvées plus tard dans la lagune.
À en croire les membres de l’ex-sécurité rapprochée de Guillaumes Soro, qui ont comparu ces derniers jours, ces armes, une dizaine selon l’un d’entre eux, auraient été jetées dans la panique, à Assinie, dans la lagune bordant la résidence de Guillaume Soro. « Je ne pouvais pas aller chez le voisin pour faire ça », s’est même défendu sans rire l’un des gardes interrogés qui participé à l’immersion de ces Kalachnikovs.
Pour l’instant, rares ont été les moments de débats portant sur la bande sonore dans laquelle on entend Guillaume Soro se dire pouvoir déclencher un coup de force quand il le souhaite. Enregistrement qui a pourtant été diffusé à l’amorce de ces débats. Le fidèle parmi les fidèles de Guillaume Soro, son directeur du protocole, Soul To Soul, interrogé sur cet enregistrement a affirmé ne pas savoir ni vouloir savoir ce qu’il y avait dessus.
Quant à Simon Soro, l’un des frères de l’ancien président de l’Assemblée, il se défend de toute activité politique. « Je ne comprends pas ce que je fais ici. Je considère que je suis otage. On m’a arrêté parce que je suis le petit frère de Guillaume Soro », a-t-il déclaré jeudi. Prochaine audience, mercredi prochain, le 9 juin.
Par RFI