
La compagnie pétrolière angolaise Sonangol a annoncé avoir ouvert une
enquête sur de "possibles
détournements" de fonds imputables à son ancienne PDG, Isabel dos Santos, la fille de l'ancien président Jose Eduardo dos Santos.
détournements" de fonds imputables à son ancienne PDG, Isabel dos Santos, la fille de l'ancien président Jose Eduardo dos Santos.
Ces derniers jours, plusieurs médias angolais ont accusé Mme Dos
Santos d'avoir ordonné, lorsqu'elle dirigeait l'entreprise, des
paiements et des mouvements de fonds jugés suspects s'élevant à
plusieurs dizaines de millions d'euros.
Nommée à la tête de la Sonangol par son père en 2016, Mme Dos Santos a
été remerciée le mois dernier par le nouveau président de l'Angola,
Joao Lourenço.
Elle a catégoriquement démenti mardi toute malversation.
"Nous avons mis en place une commission d'enquête interne pour
enquêter sur les informations diffusées", a déclaré mardi un
porte-parole de la Sonangol, Mateus Benza.
"Nous vérifions de possibles détournements, mais je ne confirme rien pour le moment", a précisé M. Benza.
Selon le Novo Jornal et le Jornal Economico notamment, la nouvelle
direction de la compagnie a identifié un transfert "suspect" de 57
millions d'euros vers un compte à Dubaï.
Elle s'interroge également sur un virement mensuel, mis en place dès
l'arrivée d'Isabel dos Santos à la tête de la compagnie, de 10 millions
d'euros de la Sonangol vers une entreprise portugaise dont elle est
l'actionnaire principale.
Selon ces médias, le nouveau patron de Sonangol a écrit à sa
prédécesseure pour lui demander des explications et a saisi les
autorités judiciaires angolaises.
Le parquet de Luanda a indiqué mardi soir n'avoir reçu aucune plainte visant l'ex-patronne de la Sonangol.
Mme Dos Santos a de son côté vivement dénoncé une "campagne de diffamation".
"Ces fausses nouvelles (...) ne méritent aucun crédit puisqu'elles
ont comme seule et unique motivation de remettre en cause l'intégrité de
l'ingénieure Isabel dos Santos", a-t-elle répliqué dans une déclaration
diffusée via son compte Twitter.
Présentée comme la femme la plus riche d'Afrique par le magazine
américain Forbes, Isabel dos Santos est devenue un symbole du népotisme
reproché à son père.
Jose Eduardo dos Santos a quitté la présidence à la faveur des
élections générales d'août dernier, après trente-huit ans d'un règne
sans partage pendant lequel il a mis l'économie du pays en coupe réglée
au profit d'une poignée de proches.
Son successeur, qui a promis de lutter contre la corruption, a
congédié récemment plusieurs dirigeants d'institutions et d'entreprises
publiques proches de l'ex-chef de l'Etat.
VOA Avec AFP