LES NATIONS UNIES PASSENT EN ALERTE 2 SUR LA SITUATION DES RÉFUGIÉS CAMEROUNAIS AU NIGERIA

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activation d'une urgence de niveau 2 pour l'afflux de réfugiés du Cameroun au Nigéria

Chers collègues,
La violence en cours dans les régions occidentales du Cameroun a récemment provoqué des dizaines de milliers de Camerounais à fuir et à chercher la sécurité au Nigéria. Ce qui a commencé en 2016 avec des manifestations dirigées par la société civile sur la marginalisation présumée des régions anglophones s'est intensifié en octobre 2017 après la tentative de déclaration unilatérale d'indépendance par le conseil d'administration du sud du Cameroun. Les forces de sécurité gouvernementales ont été déployées dans les zones, ce qui a entraîné des affrontements meurtriers.

Depuis octobre 2017, des dizaines de milliers de réfugiés camerounais ont cherché la sécurité au Nigéria. Le Hcr travaille en collaboration avec les autorités nigérianes pour enregistrer et aider les réfugiés. Jusqu'à présent, 14,000 14,000 réfugiés ont été enregistrés. Les réfugiés camerounais séjournent actuellement dans les états de cross river, de taraba et de benue. Alors que les premiers arrivants étaient composés d'enseignants, de journalistes et d'opposants politiques, des familles entières sont actuellement déplacées à cause de la violence.

Le bureau du hcr au Nigéria a déployé du personnel dans des missions successives dans les zones frontalières pour surveiller la situation et assurer un accès sans entrave à l'asile pour les nouveaux arrivants. En collaboration avec la Commission nationale nigériane pour les réfugiés, les migrants et les personnes déplacées à l'intérieur de leur propre pays, le hcr fournit des produits alimentaires et des articles de base (cris) et un partenaire local d'ong s'assurant que les services de santé de base et l'assistance sont fournis aux personnes ayant des besoins spécifiques. Un mécanisme de Coordination dirigé par le HCR a été mis en place à calabar (état de la rivière cross) en décembre 2017., du personnel supplémentaire est mobilisé par la division des fichiers d'urgence de la division des urgences, de la sécurité et de l'approvisionnement. La mise en place d'une nouvelle présence sur le terrain et la mobilisation de ressources financières et humaines supplémentaires sont désormais nécessaires pour répondre pleinement aux besoins de la population.

La situation dans l'ouest du Cameroun est profondément préoccupante et ne montre aucun signe d'apaisement. En conséquence, on s'attend à ce que davantage de réfugiés recherchent la sécurité au Nigéria au fur et à mesure que la violence se poursuit. Le retour forcé de 47 Camerounais, dont la plupart ont enregistré des demandeurs d'asile, le 26 janvier 2018, est un sujet de profonde préoccupation.

Conformément à la politique relative à la préparation et à la réponse aux situations d'urgence (HCR / Hcp / 2017/1), j'ai décidé de déclarer une urgence de niveau 2 pour l'afflux de réfugiés camerounais au Nigéria. Le bureau régional pour l'Afrique est autorisé à prendre les mesures nécessaires pour améliorer la capacité opérationnelle du HCR. Les procédures et ressources d'urgence, l'accès aux ressources humaines, financières et matérielles, sont activées. Au siège, des arrangements de coordination seront mis en place pour appuyer l'opération en fournissant une réponse efficace. Toutes les divisions et services concernés sont invités à étendre tout l'appui et la coopération pertinents au bureau et à l'opération.

La déclaration reste en vigueur pour une période initiale de six mois, date à laquelle elle sera réexaminée.

* Du Haut-Commissariat à Genève *

 *Message in English*

*Subject:* Activation of a Level 2 emergency for the refugee influx from Cameroon to Nigeria

Dear colleagues,
Ongoing violence in the western regions of Cameroon has recently caused tens of thousands of Cameroonians to flee and seek safety in Nigeria. What began in 2016 with civil society-led demonstrations over alleged marginalisation of the Anglophone regions escalated in October 2017 after the attempted unilateral declaration of independence by the Ambazonia Governing Council of Southern Cameroon. Government security forces were deployed to the areas, resulting in deadly clashes.
Since October 2017, tens of thousands of Cameroonian refugees have sought safety in Nigeria. UNHCR is working together with the Nigerian authorities to register and assist the refugees. So far, 14,000 refugees have been registered. Cameroonian refugees are currently staying in Cross River, Taraba and Benue states. While initial arrivals were composed of teachers, journalists and political opponents, currently entire families are being displaced due to the violence.
The UNHCR office in Nigeria has deployed staff on successive missions to the border areas to monitor the situation and to ensure unhindered access to asylum for the new arrivals. Together with the Nigerian National Commission for Refugees, Migrants and Internally Displaced Persons (NCFRMI), UNHCR is providing food and Core Relief Items (CRIs), and one local NGO partner ensuring that basic health services and assistance are provided to people with specific needs. A coordination mechanism led by UNHCR was established in Calabar, (Cross River State) in December 2017. Additional personnel are being mobilised through Division of Emergency, Security and Supply DESS emergency rosters. The establishment of a new field presence and mobilisation of additional financial and human resources are now required to fully address the needs of the population.
The situation in western Cameroon is deeply worrying and shows no sign of abating. Accordingly, more refugees are expected to seek safety in Nigeria as the violence continues. The forced return of 47 Cameroonians, most of them registered asylum seekers, on 26 January 2018 is a matter of deep concern.
In accordance with the Policy on Emergency Preparedness and Response (UNHCR/HCP/2017/1), I have decided to declare a Level 2 emergency for the Cameroonian refugee influx into Nigeria. The Regional Bureau for Africa is authorised to take the necessary actions to upscale UNHCR’s operational capacity. Emergency procedures and resources, access to including human, financial and material resources, are hereby activated. At Headquarters, coordination arrangements will be established to support the operation in delivering an effective response. All concerned Divisions and Services are called upon to extend all relevant support and cooperation to the Bureau and the operation.
The declaration shall remain in force for an initial period of six months, at which time it shall be will be reviewed.
*From Office of the High Commissioner in Geneva*