Au Zimbabwe, trois mois après la chute de Robert Mugabe, sa femme, Grace Mugabe, reste dans le viseur du nouveau gouvernement. L’ex-première dame aurait bénéficié d’un faux doctorat par l’université d’Harare, en 2014. Le vice-chancelier de l’université, soupçonné de lui avoir attribué, a été arrêté par les autorités anti-corruption du pays.
Accordée en 2014, la thèse qu’est supposée avoir écrite Grace
Mugabe n’a été publiée, officiellement, que le mois dernier. Une thèse
de sociologie sur les institutions pour enfants au Zimbabwe grâce à
laquelle Grace Mugabe a reçu son doctorat. C’est une façon de gagner en
légitimité pour prendre la succession de son mari, alors encore président à l’époque. Le problème c’est qu’elle ne s’était inscrite que peu de temps auparavant à l’université.
Ce coup de filet n’est pas anodin. Le gouvernement d’Emmerson
Mnangagwa poursuit sa chasse aux sorcières. Dans le viseur figurent les
membres de la faction Génération 40 de la Zanu PF, fidèle à Grace
Mugabe. Au moins 15 cadres du parti ont ainsi été écartés car jugés trop
proches de l’ex-première dame.
Cependant, pour le pouvoir, il y a plus préoccupant encore,
c’est-à-dire la Faction génération 40 qui ambitionne de créer son propre
parti politique, à savoir Le Nouveau Front Patriotique, un parti qui
pourrait se présenter dès les élections présidentielles cette année.