L'opposition congolaise a déclaré lundi qu'elle ne boycotterait pas les élections prévues le 23 décembre en République démocratique du Congo, mais elle pose ses conditions, à commencer par la non-candidature du président Joseph Kabila.
Les élections en République démocratique du Congo doivent se faire "sans la machine à voter, sans la candidature du président (Joseph) Kabila
et sans les 10 millions d'électeurs sans empreintes digitales inscrits
sur les listes électorales", a affirmé, lundi 23 juillet, Ève Bazaïba,
la porte-parole de Jean-Pierre Bemba, récemment acquitté par la Cour pénale internationale.
Réunie le temps d'une déclaration commune, l'opposition a exigé des
élections "libres, démocratiques et transparentes", qui doivent se tenir
le 23 décembre.
Au total, cinq forces d'opposition réagissaient au discours du président Kabila à la Nation jeudi,
au cours duquel il a confirmé la tenue des élections le 23 décembre,
sans rien préciser sur son avenir politique. Va-t-il se présenter une
troisième fois ? Le suspens est total, alors que le dépôt des
candidatures à la présidentielle est prévu du 25 juillet au 8 août.
"Nous n'allons pas boycotter les élections"
En
attendant une position claire, l'opposition se mobilise pour maintenir
la pression. "Nous n'allons pas boycotter les élections, parce que nous
savons depuis le début que le plan de la majorité, c'est de pousser
l'opposition à boycotter les élections", a ajouté de son côté Delly
Sesanga, un proche de l'opposant en exil et candidat déclaré Moïse
Katumbi. Cette déclaration a été également signée par le parti
historique d'opposition, Union pour la démocratie et le progrès social
(UDPS), l'Union pour la nation congolaise (UNC) de l'ancien président de
l'Assemblée nationale Vital Kamerhe, et la Dynamique de l'opposition,
de l'opposant Martin Fayulu.
Joseph Kabila est au pouvoir depuis
2001, son deuxième mandat de cinq ans s'est achevé le 20 décembre 2016
dans un climat de violence. La Constitution lui interdit de se
représenter. Un collectif des laïcs catholiques a prévu trois marches
début août pour demander au président Kabila de déclarer clairement
qu'il ne briguera pas un troisième mandat.
La RD Congo n'a jamais connu de passation pacifique de pouvoir depuis son indépendance de la Belgique, le 30 juin 1960.
Source: france24.com