La phase finale de la Coupe d’Afrique des nations
2019 se déroulera donc en Egypte, du 15 juin au
13 juillet, a décidé le Comité exécutif de la Confédération africaine de football, ce 8 janvier à Dakar. La CAF a préféré la candidature égyptienne à celle de l’Afrique du Sud. Le Cameroun devait initialement organiser cette CAN 2019, la première à 24 équipes au lieu de 16.
13 juillet, a décidé le Comité exécutif de la Confédération africaine de football, ce 8 janvier à Dakar. La CAF a préféré la candidature égyptienne à celle de l’Afrique du Sud. Le Cameroun devait initialement organiser cette CAN 2019, la première à 24 équipes au lieu de 16.
De notre envoyé spécial à Dakar,
La Coupe d’Afrique des nations se disputera donc pour la cinquième
fois de son histoire sur le sol égyptien, après 1959, 1974, 1986 et
2006. Ainsi en a décidé le gouvernement du foot africain, le Comité
exécutif (ComEx) de la Confédération africaine de football (CAF), qui
s’est réuni ce 8 janvier 2019 à Dakar. Le ComEx a opté pour une CAN 2019
en Egypte plutôt qu’en Afrique du Sud, l’autre pays-candidat pour
remplacer le Cameroun.
Il fallait un Etat capable d’organiser au débotté la phase finale
prévue dans cinq mois (15 juin-13 juillet). Les solutions étaient donc
plus que limitées, le Maroc, souvent présenté comme un plan B (et
conspirateur contre le Cameroun), n’étant finalement pas postulant.
Des stades, de la motivation et de la passion
En optant pour l’Egypte, la CAF s’aventure toutefois en terrain
connu… Car son siège est au Caire, une ville qui abrite plusieurs grands
stades. Alexandrie, Port-Saïd et Suez disposent également des enceintes
dignes d’une grande compétition.
Les autorités égyptiennes ont en outre affiché une motivation
largement supérieure à celle de leurs homologues sud-africains, dans ce
dossier potentiellement coûteux.
Les graves problèmes de sécurité dans les stades égyptiens, où le
football suscite parfois une folie meurtrière, n’ont par ailleurs pas
refroidi la CAF. Pas plus que l’attentat qui a fait quatre morts le 28
décembre 2018 à Gizeh. Un massacre de touristes qui a pourtant rappelé
que la menace terroriste plane toujours sur l’Egypte.
La fin d’un long feuilleton ?
En choisissant le pays des pyramides, la CAF a sans doute mis fin à
un feuilleton aux multiples rebondissements. Une affaire qui a commencé
en septembre 2014, lorsque le Cameroun a été préféré à l’Algérie, la
Côte d’Ivoire et la Zambie, pour organiser la CAN 2019. L’histoire
aurait pu s’arrêter là, mais la Confédération africaine de football a
changé de président en mars 2017.
Ahmad, moins enclin à faire des cadeaux au Cameroun que son
prédécesseur Issa Hayatou, s’est très vite montré sceptique à l’égard
des Camerounais. D’autant que, en juillet 2017, la CAF a décidé
d’alourdir le cahier des charges du tournoi avec une phase finale à 24
équipes et 52 matches, contre 16 équipes et 32 matches auparavant.
Le 30 novembre dernier, après avoir pris de multiples précautions,
Ahmad et son équipe ont annoncé que le Cameroun devait renoncer à la CAN
2019 et se tourner vers une CAN 2021 pourtant promise à la Côte
d’Ivoire. Les Ivoiriens, eux, ont été priés de récupérer la CAN 2023 qui
avait été confiée aux Guinéens. Aux dernières nouvelles, la Guinée
serait d’accord pour être le théâtre de la CAN… 2025.
Par
David Kalfa
RFI