
GABON. FRANCE INSOUMISE
GABON : Après le coup d’éclat de militaires gabonais, la France
Insoumise dénonce l’hypocrisie du gouvernement français et de la
communauté internationale.
Lundi 7 janvier, des militaires de la
Garde Républicaine gabonaise ont pris le contrôle de la Radiotélévision
d’Etat et ont appelé les forces de sécurité et de défense du pays à
mettre un terme « aux manœuvres, manipulations et théâtralisations» en
cours depuis l’AVC qui a mis Ali Bongo définitivement hors circuit fin
octobre. «Il est temps de prendre notre destin en main» ont également
indiqué les soldats, en référence au holdup up électoral d’août 2016 et
des massacres, arrestations arbitraires et viols systématiques de la
constitution gabonaise qui s’en sont suivis.
Ces évènements ont
été relayés par la presse française sur la seule foi des autorités
gabonaises qui ont par ailleurs coupé internet.
Selon le
porte-parole de la présidence, les auteurs de ce coup d’éclat auraient
été neutralisés, les uns tués, les autres arrêtés. Pour autant, aucune
preuve matérielle n’en a été fournie.
Malgré le calme apparent
qui règne à Libreville, aucune information sur la situation effective ne
filtre du fait de la censure. Ni Ali BONGO, ni les ministres régaliens
ne se sont exprimés.
Au niveau international, les dictateurs
les plus en vue d’Afrique, le Tchadien DEBY et le Burundais Nkurunziza
se sont empressés de féliciter les ‘forces loyalistes’ gabonaises
(c’est-à-dire les mercenaires à la solde des Bongo) d’avoir repris le
contrôle, craignant sans aucun doute un effet papillon.
L’Union
Africaine leur a emboité le pas, dénonçant un coup d’Etat. Le secrétaire
général des nations unis a invité toutes les parties à respecter la
constitution.
Comme d’habitude, la palme d’or de l’hypocrisie
revient au ministère français des affaires étrangères déclarant : "Nous
condamnons toute tentative de changement de régime extraconstitutionnel.
La stabilité du Gabon ne peut être assurée que dans un strict respect
des dispositions de sa Constitution".
La France Insoumise
interpelle une fois de plus le gouvernement français, qui jusqu’à
présent n’a jamais été prompt à réagir aux coups d’Etat au Gabon :
- Celui d’aout 2016 qui a vu le vote des gabonais confisqué, comme il l’avait été en 2009.
- Celui de novembre 2018 par la présidente de la cour constitutionnelle
qui a modifié unilatéralement la loi fondamentale pour contourner la
vacance de fait de la présidence après l’AVC d’Ali Bongo.
L’action des jeunes militaires gabonais est avant tout symptomatique de
la volonté du peuple gabonais, et plus généralement de la jeunesse
africaine, à prendre leur destin en main.
La France Insoumise
réitère son soutien à tous ceux qui œuvrent à la restauration de
l’expression des urnes au Gabon, et aux acteurs politiques, syndicaux et
des organisations de la société civile qui se battent pour une
transition démocratique.
Patrice FINEL, conseiller spécial pour l’Afrique de Jean-Luc MELENCHON :
06 09 22 78 86 patrice.finel@gmail.com
06 09 22 78 86 patrice.finel@gmail.com
David CHINAUD, commission Afrique LFI :
06 65 23 18 68 david.chinaud@gmail.com
06 65 23 18 68 david.chinaud@gmail.com