
La candidature pour la présidentielle de juin en Mauritanie du
"dauphin" de l'actuel président
Mohamed Ould Abdel Aziz, l'ancien général Ould Ghazouani, a été plébiscitée samedi par le parti majoritaire, réuni en congrès.
Mohamed Ould Abdel Aziz, l'ancien général Ould Ghazouani, a été plébiscitée samedi par le parti majoritaire, réuni en congrès.
Pendant ce temps, l'opposition ne parvient pas à s'entendre sur une candidature unique.
Le président Aziz, interdit de troisième mandat par la Constitution
mais qui n'entend pas arrêter la politique, pourrait reprendre la
direction de son parti, l'Union pour la République (UPR), après la
présidentielle prévue mi-juin mais dont la date précise n'a pas encore
été fixée.
"Les instances du parti ayant démissionné comme le veut la tradition,
une commission provisoire sera chargée de conduire le fonctionnement du
parti en attendant l'élection de son nouveau directoire, dont la
présidence pourrait revenir à l'actuel président" de la république au
terme de son mandat, a déclaré samedi à l'AFP un dirigeant de l'UPR
s'exprimant sous le couvert de l'anonymat.
Lors des législatives du 1er et 15 septembre, l'UPR avait remporté
une large victoire (environ 120 sièges à l'Assemblée, en comptant les
formations alliées), face à une opposition dite "radicale" comptant une
trentaine de députés, dont 14 issus du parti islamiste Tewassoul, bête
noire du régime.
Une résolution approuvant la candidature du ministre de la Défense
Mohamed Ould Cheikh Mohamed Ahmed, dit "Ould Ghazouani", qu'il a
officialisée vendredi soir dans un stade de 8.000 personnes à
Nouakchott, a été adoptée samedi par le congrès ordinaire de l'UPR, a
constaté un correspondant de l'AFP.
Alors que le député et militant antiesclavagiste Biram Ould Dah Abeid
a affiché sa volonté d'être candidat, les pourparlers en cours au sein
du reste de l'opposition pour dégager une candidature "unique" semblent
dans l'impasse.
"Nous continuons à travailler sur cette option, même si l'on sait
combien ce sera difficile", a confié à l'AFP un des dirigeants de la
plateforme de l'opposition, Moussa Fall. "Il sera pratiquement
impossible de désigner un candidat interne aux partis qui la
constituent, tant les divergences d'ordre idéologique sont profondes. On
peut dans le meilleurs des cas s'entendre sur le soutien d'un candidat
indépendant, ou bien chacun fera cavalier seul" a-t-il regretté.
Entré à l'armée en 1978, compagnon de toujours de Mohamed Ould Abdel
Aziz, avec lequel il a participé à deux putschs, en 2005 et 2008, et
dont il est très proche, M. Ould Ghazouani a été chef d'état-major de
2008 à son entrée au gouvernement en novembre.
Ancien général arrivé au pouvoir par un coup d'Etat en 2008 puis élu
en 2009 et réélu en 2014, M. Ould Abdel Aziz achèvera son second mandat
de cinq ans en août.
Par VOA Afrique