Urgent: Un Camerounais Écrit à Fotso Victor " tu avoues donc par cette sortie avoir aidé le pouvoir à exclure les tiens de la gestion de l'État pendant plus 50 ans pendant que tu t'enrichissais sur la misère"

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Cher patriarche, j'ai écouté avec horreur une vidéo où tu sembles prodiguer des conseils à ta tribu
d'appartenance, un message qui degageait une lâcheté sans pareille, loin de la légende du génie économique, de l'endurant homme d'affaires et du brave paysan parti de rien que tu occupais jusqu'ici dans la conscience collective.
Selon tes propos Ahidjo t'avait chargé de dire à ton peuple d'aller doucement dans la conquête du pouvoir politique, la preuve que le pouvoir au Cameroun a une coloration ethnique. Une mission que tu as rempli au-delà des espérances à cette époque, la preuve, l'omerta qui faisait de la politique un sujet tabou à travers le lok-shou a bien bercé notre enfance, elle qui consistait à souffrir sans jamais rien dire. Pendant ce temps, en guise de contre partie, tes acolytes et toi amassiez fortune en notre nom. On comprend aisément que MOMO, a lu vos mémoires archivés par le régime avant d'être nommé, car il est en train de reproduire exactement le même schéma avec les outils de son temps.
Père Fotso, tu avoues donc par cette sortie avoir aidé le pouvoir à exclure les tiens de la gestion de l'État pendant plus 50 ans pendant que tu t'enrichissais sur la misère , et aujourd'hui comme l'histoire a tendance à bégaier, tu reviens encore plus fort, avec des mots assez crus, considérant ton peuple comme un "gibier qui veut faufiler entre les lions" et on sait tous quel sera le sort réservé à ce pauvre gibier: Le génocide. Mais je puis te rassurer cette fois que le gibier à lui aussi gagné en galons et sait se défendre et mieux encore.
Papa, tu as parlé d'arracher le pouvoir, qui voulait donc l'arracher, Kamto ? Lui qui a toujours prôné le changement par les urnes et dans la paix avec tous les camerounais sinon la majorité? Et que sa victoire lui a été volée au nom de ce que tu sembles défendre ? Une maladresse de plus qui trahit une mission commandée, c'est triste de le dire mais le constat est là, tu as été manipulé.
Ensuite, comme pour bien enfoncer le clou, tu nous dis que le pouvoir ne se partage pas, insinuant ainsi qu'il y a en République du Cameroun d'un côté les propriétaires du pouvoir et de l'autre des faire-valoir appelés à indéfiniment subir, ce qui est dangereux comme discours pour la cohésion nationale.
Paradoxalement, pendant que vous faisiez les champs et le commerce, vos enfants allaient à l'école et pour certains y excellaient. C'était donc pour quelle fin ? Pour ta gouverne papa, un homme instruit ne peut accepter être exclure de la chose publique et ceux qui t'ont sorti de ton lit ce jour là ont délibérément omis de te le rappeler, car tu regardes le monde encore avec les yeux de 1960, alors que même le commerce qui semblait t'avoir réussi hier s'est réinventé, voire muté grâce aux avancées scientifiques de tes fils, ce n'est plus la vente d'arachide dans du plateau, mais de l'ingénierie financière non plus à bandjoun, Bafoussam ou Douala, mais à New York, Paris, Londres, Frankfort...
En tout cas ton discours cher grand-père est rétrograde, mais alors très dangereux et mérite d'être dénoncé avec la dernière énergie, pour que si jamais toi et d'autres avez été commis par ce régime, pour vous mettre au travers du chemin d'une République nouvelle et égalitaire, sachiez que rien ne vous sera épargné en dépit de vos âges.
En définitive, pour ce qu'il vous reste comme dignité, il est temps de vous raviser et de mériter votre repos, parce à travers ce traitement sans égards que nous allons vous infliger, la théorie de l'exemple sauvera l'ensemble.
Porte toi bien cher patriarche et laisse nous faire.