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Depuis sa cellule de la prison centrale de Kondengui, Paul Eric Kingue a tenu à répondre au ministre
DROIT DE RÉPONSE A JEAN DE DIEU MOMO
Excellence, Me Jean De Dieu Momo, du haut de ton ministère, j'aurais dû
te vouvoyer, mais ta condescendance sans ambages vis-à-vis de toi-même,
tes idéaux et surtout du peuple camerounais qui, à un moment donné de
l'histoire te créditait d'un engagement politique loyal pour des causes
nobles. Je me permets à juste titre d'établir que, tu ne mérites pas le
moindre respect ce, subséquemment à l'instabilité mentale, frisant la
folie qui te caractérise.
En parlant de folie, cette dernière
étant polysémique, il n'est pas exclu qu'un néo-bourgeois défroque du
fait de la splendeur d'un poste ministériel et des quelques millions
subitement gagnés des suites d'un décret acquis au forceps de la
perfidie politique. On comprend naturellement que ta gesticulation sur
le dossier des neuf de Bepanda n'etait qu'un bluff à la camerounienne,
une sorte de politique du ventre, comme il est de coutume chez certains
muselés du régime. La théorie de l'envoûtement collectif dont parle un
auteur camerounais s'encastre parfaitement dans ton cas spécifique.
La famine ne t'a pas forcé la main, c'est le jaillissement spontané de
ta vraie nature, celle-là même qui te fait battre en brèche tes soit
disant convictions. Non ! Personne ne peut me convaincre qu'on t'a forcé
la main. On ne force pas la main d'un adulte. Au contraire, comme on
dit très souvent, tu chasses le naturel il revient au galop . Ton vrai
visage est sorti. Je te mets au défi de démontrer que tu rationnais
encore aisément chez toi. Tout le monde sait, du moins, nous les
quelques rares amis qui venaient encore supporter l'odeur noséabonde des
pipis fermentés de ton fils sur tes vieux fauteuils perforés, te
rappelant ton statut hideux de misérable.
Oui, tu as changé de
casquette et tu es désormais oint de l'onction salvatrice du " créateur
". Tu peux désormais parler comme un exhumé de cette infamie précarité
ambiante, marcher tête haute avec tes pieds palmipèdes, venter la vertu
du vol et de la concussion en tant que " néo créature " du " créateur ".
Je te comprends, qui y crû ! Ta vie a changé, mais alors à quel prix !
Quel sacrifice ! Je plains ta situation au lendemain de ce régime
crépusculaire.
Aujourd'hui, tu parles de Paul Éric Kingue, en
utilisant toutes sortes de vilenies en des termes dévalorisants et
condescendants, parce qu'il croit en ses convictions, à ses idéaux qui,
il n'y a pas longtemps étaient les tiennes. Plus besoin d'indiquer que
tu les as troqué avec quelques jouets éphémères. Paul Éric Kingue est en
prison pour une cause juste, noble et respectable : le changement
démocratique. Mandela l'a été, et l'histoire lui en donne raison.
Que Paul Éric Kingue soit en prison pour déprédation, je te donnerais
raison de te moquer de lui, mais pour une cause aussi digne, j'en déduis
que, s'il y a bêtise, c'est bien toi, le déchanté sans repère ni
orientation. Que la mémoire est courte. Que l'homme est ingrat...tu as
oublié que Paul Éric Kingue te payait le taxi ?
Ta vie n'est
qu'un sinusoïde instable, parsemé de déception et d'échecs. Je me
souviens encore quand tu dormais sur la canapé de Paul Éric Kingue,
ronflant et salivant comme un porc, en attendant l'aurore pour avoir un
petit déjeuné à ta faim.
A cette époque, tu chantais ses
louanges, vilipendant le frilosité machiavélique du sérail. Aujourd'hui,
tu dénis ces moments de frustration qui te faisaient disjoncter et
vociférer à tue-tête. Tu t'es essayé en tant qu'avocat, ça t'a dépassé,
tu as maladroitement tâté le terrain politique dans l'opposition, tu
t'es lamentablement buté. Te voici dans la mangeoire, j'espère pour toi
que le syndrome de la boulimie financière qui t'a attiré ne t'en verra
pas dans l'enclave du mitard où Paul Éric Kingue passe noblement les
journées du processus de présidentiabilité qui le conduira au panthéon
de la gloire pour son peuple que nous sommes.
Je ne te ferai pas
l'honneur de t'insulter comme tu l'as fait avec Paul Éric Kingue, mais
je tiens à préciser que la course de l'enfant, c'est le matin. A peine
tu es arrivé, tu t'illustres déjà avec l'opprobre et la diversion, en
déclenchant des combats inutiles, le dénigrement et la condescendance à
bénéfice nihiliste.
Donne toi un peu d'épaisseur. Fais toi
respecter. Oublie les moments où tu ronflais au salon chez Paul Éric
Kingue. De grâce, montre toi à la hauteur des attentes de ton " créateur
" . laisse le croire que tu es sorti du sous quartier et qu'il ne s'est
pas trompé en t'offrant l'inattendu poste de ministre délégué.
A
ce niveau de responsabilité, tu ferais mieux de traiter les dossiers
utiles pour ce pays, car opportunité tant convoitée t'est donné. Tu
ferais mieux de t'occuper des vrais dossiers, plutôt que de donner des
fausses leçons de morale à l'accompli politique qu'est Paul Éric Kingue.
Je te préviens que le chemin est long mon cher, respecte ton nouveau
statut, ne te fais pas confondre dans les discussions de bas étage.
Cordialement...
Blaise Nsangou