Fin mars, un collectif d'opposants avait déposé une
demande d'expertise médicale du président
gabonais Ali Bongo Ondimba
pour déterminer la capacité du chef de l'État à exercer ses fonctions
après son AVC. Celle-ci vient d'être rejetée par la justice.
La requête « est irrecevable et il n’y a pas lieu à
autoriser (les requérants) à assigner le président de la République
devant nous », a jugé le tribunal de première instance de Libreville,
d’après l’ordonnance transmise par l’une des dix personnalités à
l’origine de la requête.
Selon ce texte daté de jeudi 2 mai, le tribunal gabonais
rappelle, entre autres, que seul « le gouvernement » ou à défaut « les
deux chambres du Parlement » peuvent saisir la Cour constitutionnelle en
vue de constater « la vacance de la présidence de la République ou l’empêchement définitif de son titulaire ».
« Cette décision de justice renforce notre doute sur la capacité
d’Ali Bongo à encore assumer ses fonctions présidentielles », a réagi Marc Ona Essangui, membre de la société civile et du collectif « Appel à agir », par ailleurs proche de l’opposition.
Ce groupe, qui rassemble dix personnalités du monde politique, syndical et de la société civile,
avait déposé fin mars une demande afin qu’une expertise médicale puisse
attester de la capacité du président Ali Bongo Ondimba à exercer ses
fonctions, après son AVC en octobre 2018 et sa convalescence à l’étranger.