En RDC, les personnels nationaux de la Mission de l'Onu ont manifesté lundi dans plusieurs villes du pays pour protester contre la suppression d’environ 500 postes qui les concernent directement. Hier, mercredi 8 mai, la Monusco, lors d'une conférence de presse, a expliqué que c'était la conséquence de réductions budgétaires entamées depuis 2013 et qu'elles concernent l’ensemble des missions de maintien de la paix des Nations unies dans le monde.
Au total, 764 postes seront supprimés parmi lesquels 522 sont
occupés par des personnels congolais. Selon Florence Marchal,
porte-parole de la Monusco, cette situation n’est que la conséquence des
contraintes budgétaires : « Il s’agit de postes qui sont coupés,
car nous n’aurons plus, à partir du 1er juillet, l’argent disponible
pour payer les salaires au niveau actuel. »
Un processus qui
se fait dans le respect des procédures des Nations unies en la matière
et dans le dialogue, selon Florence Marchal : « La représentante
spéciale du secrétaire général a rencontré à plusieurs reprises les
représentants des syndicats, notamment les représentants des syndicats
nationaux. »
Un processus qui ne touche d'ailleurs pas que
les personnels congolais a t-elle poursuivi. Selon les chiffres de la
Monusco, la proportion des postes nationaux concernés est de 24% contre
19% pour les postes internationaux.
Et Florence Marchal explique pourquoi les personnels congolais sont les plus affectés : « Nous allons fermer trois antennes, un site de ce bureau
et deux bureaux dans lesquels travaillaient en majorité des personnels
nationaux qui étaient affectés au soutien au processus électoral. Et
comme on vous l’a expliqué, le soutien au processus électoral ne fait
plus partie non plus de la résolution. »
La proposition du
budget 2019-2020 de la Monusco est actuellement en discussion à New
York, à l’ONU, et intègre ces nouvelles réductions budgétaires.