![Yaoundé, Cameroun Yaoundé, Cameroun](https://cdnfr2.img.sputniknews.com/images/104102/23/1041022311.jpg)
Réponse de Flore Bowondo Owona à Alphonse Ateba Ndoumou: il y a bien conrôle au faciès au
Cher Nkumkuma Sire Alphonse Ateba Ndoumou, contrairement à d’autres
pour lesquels je n’éprouve qu’un profond dégoût à l’instar du faussaire
oWONO nGUINI, je vous accorde le respect dû au guerrier. Car vous maniez
la plume avec la dextérité d’un samouraï expérimenté engagé dans un
duel au sabre !
Cependant, que personne ne se trompe sur votre compte : vous ne défendez pas le Cameroun ; vous défendez votre camp, vous défendez le rdpc. Et cela se vérifie encore clairement dans votre dernière publication consacrée à l’article du journaliste Haman Mana sur le contrôle au faciès dont se plaignent les Camerounais issus de la composante bamileké de nos populations.
Et vous avez tout faux, et vous avez tort !
Voici ce que vous écrivez :
« Le MRC accepte désormais son identité spécifique, localisable, situable, tribalement homogène. Il assume, enfin, sa domiciliation humaine précise, son foyer ardent, sa fibre de famille, comme les autres. Voilà qui est une avancée substantielle, en dehors des traditionnelles hypocrisies. Il convient de le saluer ! »
Première observation : vous amalgamez volontairement, comme vous l’a d’ailleurs signalé un commentateur, le journaliste (Haman Mana), son journal (Le Jour) et un parti politique (Le MRC). Or vous ne prouvez aucunement ces liens que vous forcez et forgez, ce qui réduit sur ce point votre analyse à un simple procès d’intention.
Car si Haman Mana dont la probité morale et le sens de l’honneur ne font l’ombre d’aucun doute était un journaliste du MRC, rien ne l’interdirait de le faire savoir comme le font les journalistes du rdpc. Il n’y a qu’à citer comme exemples parmi tant d’autres Mombio Michel et Mvié Jacques Blaise (élu municipal rdpc) qui ne cachent pas leur appartenance à votre parti et n’en sont pas pour autant inquiétés !
Deuxième observation : vous laissez entendre qu’à travers l’article du quotidien Le Jour sur le contrôle au faciès, le MRC « assume, enfin, sa domiciliation humaine précise, son foyer ardent, sa fibre de famille, comme les autres. Voilà qui est une avancée substantielle, en dehors des traditionnelles hypocrisies ».
- Sur la forme : vous ne faites que reproduire avec votre talent littéraire reconnu la rhétorique nauséeuse du rdpc qui, ayant lamentablement échoué à diriger le pays, s’efforce désespérément de conserver le pouvoir par tous les moyens, et a pour cela, jeté ses dernières forces dans la tribalisation à outrance du champ et du débat politiques. Cette logique destructrice de la cohésion nationale veut que chaque parti politique soit limité à la tribu de son leader et ne puisse prétendre à une assise nationale.
Une balkanisation criminelle du pays menée depuis longtemps par biya paul qui menace jusqu’à l’existence même du Cameroun et contre laquelle se bat justement le MRC. Il n’y a qu’à voir la cartographie des origines de ses leaders actuellement séquestrés dans les prisons-mouroirs du pays ! On voit d’ailleurs que vous n’êtes pas le seul à propager ce dangereux discours. L’instable dieudonné essomba qui se dit intellectuel fait de même, en tentant maladroitement de travestir et de torpiller le débat sur la possible mise en place d’un Etat fédéral qu’il veut rabaisser à une minable affaire de fédération d’ethnies !
- Sur le fond : le journaliste que vous êtes esquive expressément les questions essentielles que tout bon journaliste devrait se poser en analysant un article de son confrère sur un sujet aussi délicat à savoir :
1) Qu’est ce qu’un contrôle au faciès ?
2) Qu’est-ce qui autorise Haman Mana à parler de contrôle au faciès ?
· Sur la première question, à savoir la définition du contrôle au faciès. Dans mon précédent post sur cette question, j’ai déjà renvoyé à la révision et à l’actualisation de ses cours de droit l’infâme oWONA nGUINI qui s’était contenté de dépoussiérer paresseusement son vieux dictionnaire pour produire un texte ridicule sur la question.
Car, la loi française propose une définition juridique détaillée de cette notion. Cette loi dit que le contrôle au faciès est :« Une procédure de contrôle d’identité qui est basée sur l’apparence de la personne contrôlée, c’est-à-dire sur des critères discriminatoires, tels que ceux définis par le ministère de la justice comme interdits par la loi. Ces critères sont : l'âge, l'apparence physique, l'appartenance ou non à une ethnie, l'appartenance ou non à une nation, l'appartenance ou non à une religion déterminée, l'état de santé, l'identité sexuelle, l'orientation sexuelle, la grossesse, la situation de famille, le handicap, le patronyme, le sexe, les activités syndicales, les caractéristiques génétiques, les mœurs, les opinions politiques, l’origine et le lieu de résidence ».
Voilà qui est clair. Si des citoyens du fait de leur appartenance ou non à une ethnie, de leur patronyme font l’objet d’un contrôle par les forces de police, on est bien en présence d’un contrôle au faciès.
· Sur la deuxième question, à savoir si objectivement Haman Mana peut parler de contrôle au faciès visant les Bamileke : la réponse est positive. Nous avons en effet tous archivé de nombreux témoignages de personnes arrêtées dans les aéroports et même enfermées du fait de leur seul patronyme qui sonnait bamileké ; pareil pour les questions plus qu’explicites que posent les policiers lors des interrogatoires des manifestants pacifiques arrêtés récemment, le reproche qu’ils font à ceux qui ne sont pas de cette ethnie et qui manifestent pour une meilleure gestion de notre pays.
Voici d’ailleurs ce qu’écrivait votre confrère Jean-Marc Soboth sur la question en février : « De nombreux ressortissants Bamileké en provenance d'Europe et des USA sont interpellés à l'aéroport international de Douala ou de Yaoundé-Nsimalen sur "hautes instructions" du sommet de l'État (…) Dès qu'ils prennent vos passeports à l'aéroport et si vous avez un nom à consonance Bamiléké, ils vérifient sur Facebook ce que vous postez ».
De son côté, l’ONG de défense des droits de l’Homme CL2P dirigée par Joël-Didier Engo écrivait le même mois sur son site internet : « ALERT !!!Tout bamileké en provenance de L 'Europe, USA est auditionné à l’aéroport de Douala et Nsimalen ».
Dans un article publié sur son site le 25 avril dernier, le CL2P réitère son alerte et déconseille la destination Cameroun aux Bamileke de la diaspora. Extrait : « Dores et déjà nous déconseillons cette destination à tous les ressortissants camerounais considérés comme des partisans ou des sympathisants à l’étranger du principal opposant séquestré depuis le 28 janvier 2019, le Professeur Maurice Kamto, surtout lorsqu’ils portent des noms à consonance Bamiléké; en attendant que les instances internationales et les principaux partenaires du Cameroun – dont la France – amènent les autorités camerounaises à mettre officiellement un terme à cette chasse aux sorcières caractérisée de nature politique et tribaliste ».
On ne peut être plus clair !
Ainsi donc, Sire Alphonse Ateba Ndoumou, en se contentant de rapporter des faits et des témoignages, Haman Mana n’a fait que son travail de journaliste. Il y a bien en ce moment contrôle au faciès au Cameroun ! C’est cela que ceux qui aiment ce pays doivent dénoncer, non pas ceux qui dénoncent déjà cette dangereuse dérive des voyous qui usurpent la direction du pays!
Je sais qu’en patriarche respectable et respecté, vous êtes en mesure de vous amender, et de taire l’intérêt partisan, pour remettre en avant l’intérêt supérieur de la nation.
Pour ma part, je me demande tous les jours ce que les générations futures penseront de nous, de ce que nous avons fait pour édifier le pays que nous leur auront légué ! C’est ce qui oriente mon engagement.
J’ai dit.
Par Flore Bowondo Owona
Cependant, que personne ne se trompe sur votre compte : vous ne défendez pas le Cameroun ; vous défendez votre camp, vous défendez le rdpc. Et cela se vérifie encore clairement dans votre dernière publication consacrée à l’article du journaliste Haman Mana sur le contrôle au faciès dont se plaignent les Camerounais issus de la composante bamileké de nos populations.
Et vous avez tout faux, et vous avez tort !
Voici ce que vous écrivez :
« Le MRC accepte désormais son identité spécifique, localisable, situable, tribalement homogène. Il assume, enfin, sa domiciliation humaine précise, son foyer ardent, sa fibre de famille, comme les autres. Voilà qui est une avancée substantielle, en dehors des traditionnelles hypocrisies. Il convient de le saluer ! »
Première observation : vous amalgamez volontairement, comme vous l’a d’ailleurs signalé un commentateur, le journaliste (Haman Mana), son journal (Le Jour) et un parti politique (Le MRC). Or vous ne prouvez aucunement ces liens que vous forcez et forgez, ce qui réduit sur ce point votre analyse à un simple procès d’intention.
Car si Haman Mana dont la probité morale et le sens de l’honneur ne font l’ombre d’aucun doute était un journaliste du MRC, rien ne l’interdirait de le faire savoir comme le font les journalistes du rdpc. Il n’y a qu’à citer comme exemples parmi tant d’autres Mombio Michel et Mvié Jacques Blaise (élu municipal rdpc) qui ne cachent pas leur appartenance à votre parti et n’en sont pas pour autant inquiétés !
Deuxième observation : vous laissez entendre qu’à travers l’article du quotidien Le Jour sur le contrôle au faciès, le MRC « assume, enfin, sa domiciliation humaine précise, son foyer ardent, sa fibre de famille, comme les autres. Voilà qui est une avancée substantielle, en dehors des traditionnelles hypocrisies ».
- Sur la forme : vous ne faites que reproduire avec votre talent littéraire reconnu la rhétorique nauséeuse du rdpc qui, ayant lamentablement échoué à diriger le pays, s’efforce désespérément de conserver le pouvoir par tous les moyens, et a pour cela, jeté ses dernières forces dans la tribalisation à outrance du champ et du débat politiques. Cette logique destructrice de la cohésion nationale veut que chaque parti politique soit limité à la tribu de son leader et ne puisse prétendre à une assise nationale.
Une balkanisation criminelle du pays menée depuis longtemps par biya paul qui menace jusqu’à l’existence même du Cameroun et contre laquelle se bat justement le MRC. Il n’y a qu’à voir la cartographie des origines de ses leaders actuellement séquestrés dans les prisons-mouroirs du pays ! On voit d’ailleurs que vous n’êtes pas le seul à propager ce dangereux discours. L’instable dieudonné essomba qui se dit intellectuel fait de même, en tentant maladroitement de travestir et de torpiller le débat sur la possible mise en place d’un Etat fédéral qu’il veut rabaisser à une minable affaire de fédération d’ethnies !
- Sur le fond : le journaliste que vous êtes esquive expressément les questions essentielles que tout bon journaliste devrait se poser en analysant un article de son confrère sur un sujet aussi délicat à savoir :
1) Qu’est ce qu’un contrôle au faciès ?
2) Qu’est-ce qui autorise Haman Mana à parler de contrôle au faciès ?
· Sur la première question, à savoir la définition du contrôle au faciès. Dans mon précédent post sur cette question, j’ai déjà renvoyé à la révision et à l’actualisation de ses cours de droit l’infâme oWONA nGUINI qui s’était contenté de dépoussiérer paresseusement son vieux dictionnaire pour produire un texte ridicule sur la question.
Car, la loi française propose une définition juridique détaillée de cette notion. Cette loi dit que le contrôle au faciès est :« Une procédure de contrôle d’identité qui est basée sur l’apparence de la personne contrôlée, c’est-à-dire sur des critères discriminatoires, tels que ceux définis par le ministère de la justice comme interdits par la loi. Ces critères sont : l'âge, l'apparence physique, l'appartenance ou non à une ethnie, l'appartenance ou non à une nation, l'appartenance ou non à une religion déterminée, l'état de santé, l'identité sexuelle, l'orientation sexuelle, la grossesse, la situation de famille, le handicap, le patronyme, le sexe, les activités syndicales, les caractéristiques génétiques, les mœurs, les opinions politiques, l’origine et le lieu de résidence ».
Voilà qui est clair. Si des citoyens du fait de leur appartenance ou non à une ethnie, de leur patronyme font l’objet d’un contrôle par les forces de police, on est bien en présence d’un contrôle au faciès.
· Sur la deuxième question, à savoir si objectivement Haman Mana peut parler de contrôle au faciès visant les Bamileke : la réponse est positive. Nous avons en effet tous archivé de nombreux témoignages de personnes arrêtées dans les aéroports et même enfermées du fait de leur seul patronyme qui sonnait bamileké ; pareil pour les questions plus qu’explicites que posent les policiers lors des interrogatoires des manifestants pacifiques arrêtés récemment, le reproche qu’ils font à ceux qui ne sont pas de cette ethnie et qui manifestent pour une meilleure gestion de notre pays.
Voici d’ailleurs ce qu’écrivait votre confrère Jean-Marc Soboth sur la question en février : « De nombreux ressortissants Bamileké en provenance d'Europe et des USA sont interpellés à l'aéroport international de Douala ou de Yaoundé-Nsimalen sur "hautes instructions" du sommet de l'État (…) Dès qu'ils prennent vos passeports à l'aéroport et si vous avez un nom à consonance Bamiléké, ils vérifient sur Facebook ce que vous postez ».
De son côté, l’ONG de défense des droits de l’Homme CL2P dirigée par Joël-Didier Engo écrivait le même mois sur son site internet : « ALERT !!!Tout bamileké en provenance de L 'Europe, USA est auditionné à l’aéroport de Douala et Nsimalen ».
Dans un article publié sur son site le 25 avril dernier, le CL2P réitère son alerte et déconseille la destination Cameroun aux Bamileke de la diaspora. Extrait : « Dores et déjà nous déconseillons cette destination à tous les ressortissants camerounais considérés comme des partisans ou des sympathisants à l’étranger du principal opposant séquestré depuis le 28 janvier 2019, le Professeur Maurice Kamto, surtout lorsqu’ils portent des noms à consonance Bamiléké; en attendant que les instances internationales et les principaux partenaires du Cameroun – dont la France – amènent les autorités camerounaises à mettre officiellement un terme à cette chasse aux sorcières caractérisée de nature politique et tribaliste ».
On ne peut être plus clair !
Ainsi donc, Sire Alphonse Ateba Ndoumou, en se contentant de rapporter des faits et des témoignages, Haman Mana n’a fait que son travail de journaliste. Il y a bien en ce moment contrôle au faciès au Cameroun ! C’est cela que ceux qui aiment ce pays doivent dénoncer, non pas ceux qui dénoncent déjà cette dangereuse dérive des voyous qui usurpent la direction du pays!
Je sais qu’en patriarche respectable et respecté, vous êtes en mesure de vous amender, et de taire l’intérêt partisan, pour remettre en avant l’intérêt supérieur de la nation.
Pour ma part, je me demande tous les jours ce que les générations futures penseront de nous, de ce que nous avons fait pour édifier le pays que nous leur auront légué ! C’est ce qui oriente mon engagement.
J’ai dit.
Par Flore Bowondo Owona