
Dominique Fache,
administrateur de la fondation Sophia Antipolis et spécialiste du
secteur
énergétique en Russie, dévoile dans une interview à Sputnik l’état actuel du secteur pétrolier et gazier du pays et les risques qu’il encourt à ce sujet.
énergétique en Russie, dévoile dans une interview à Sputnik l’état actuel du secteur pétrolier et gazier du pays et les risques qu’il encourt à ce sujet.
L’administrateur
de la fondation Sophia Antipolis, ancien dirigeant des filiales des
géants Schlumberger et ENEL en Russie, Dominique Fache, révèle dans une
interview donnée à Sputnik en marge du Forum économique de
Saint-Pétersbourg quels sont les investissements à réaliser absolument
en Russie.
Quant aux allégations expliquant que la Russie allait être à court de matières premières, l’homme d’affaires acquiesce mais nuance.
Concluant
sur les sanctions imposées à la Russie, il insiste pour distinguer
celles de l’Europe de celles des États-Unis. Par cette distinction, il
appelle l’Europe à faire bloc, à se doter d’une indépendance militaire
et à se renforcer.
«Dans cette histoire de sanctions, l’Amérique joue ses propres
cartes. L’Europe n’a pas à suivre les injonctions des États Unis. Nous
devons jouer notre rôle pour défendre nos intérêts. L’UE doit retrouver
de nouvelles frontières culturelles et éducatives, se rassembler,
décupler Erasmus.»
Par sputnik
«Il y a 28 ans la Russie était en état de choc,
elle était par terre, elle n’avait plus d’identité. Aujourd’hui elle
l’a retrouvée en partie. En particulier grâce aux ressources
énergétiques, qui représentent 50 à 60% du budget russe. C’est à la fois
une chance et un danger», explique-t-il.
Il ajoute que «le danger pour la Russie est de rater les
investissements nécessaires à son avancée technologique et [pour] faire
en sorte que les entreprises du futur restent en Russie. Le fondateur de
Google Sergei Brin par exemple n’est pas en Russie, il faut que le
prochain Brin reste en Russie.»Quant aux allégations expliquant que la Russie allait être à court de matières premières, l’homme d’affaires acquiesce mais nuance.
«Les rumeurs qui font état de l’épuisement des
matières premières en Russie sont mathématiquement justes, mais il est
impossible de savoir à quel moment. C’est une équation à plusieurs
inconnues. Ne serait-ce que l’évolution de la technologie d’évaluation
des réserves empêche de savoir sur quel chiffre se baser. Tout dépend
aussi de l’évolution de la consommation de pétrole dans le futur dans le
monde.»
Par sputnik