Nouvelle journée de mobilisation pour les Guinéens à l’appel du Front
national pour la défense de la
Constitution (FNDC) avant le double
scrutin de dimanche 1er mars. Les citoyens devront élire leurs députés
et donner leur avis sur le projet de réforme de la Constitution. Société
civile et opposition protestent ce jeudi contre un éventuel 3e mandat
du président Alpha Condé.
Avec notre envoyée spéciale à Conakry, Bineta Diagne
La
plupart des commerces et restaurants sont fermés. La circulation est
fluide sur la route « le Prince », traditionnellement embouteillée par
des véhicules et des motos. Il faut dire que le mot d’ordre du Front
national pour la défense de la Constitution (FNDC)
était assez général : il n’y a pas de lieu de rassemblement précis. Le
FNDC appelle les habitants à sortir dans leurs quartiers, en signe de
protestation.
À Hamdallaye, quartier favorable à l’opposition, les habitants restent terrés chez eux. « Je ferme ma boutique en signe de protestation contre le projet de changement de Constitution »,
disait ce matin, Ousmane Barry. Comme lui, plusieurs commerçants et
habitants optent pour le silence pour afficher leur mécontentement.
Aïssatou Diallo, cadenas à la main, a clôturé sa boutique, de peur de
subir des pillages.
Activité très calme aussi, dans le quartier de
Taouyah, où quelques boutiques seulement ont ouvert. À l’image de la
quincaillerie tenue par Moussa Camara : « Ces journées ville morte sont inutiles, il faut aller voter dimanche pour s’exprimer ».
À
noter enfin que des heurts ont été signalés dans le quartier de
Wanindara, en banlieue de Conakry. Cela se traduit par des échanges de
jets de pierre entre jeunes et forces de sécurité.