Au Togo, la campagne pour la présidentielle est entrée dans sa dernière
phase avant le scrutin du
22 février. Après une étape à l’intérieur du
pays, Jean-Pierre Fabre a démarré sa tournée sur la région maritime. Il
était le 17 février à Angoin et doit se rendre ensuite à Aného, où il a
été précédé par Faure Gnassingbé, le président sortant.
Avec notre envoyé spécial à Anfoin, Peter Sassou Dogbé
Au Togo, Jean-Pierre Fabre,
le président de l'Alliance nationale pour le changement (ANC), a amorcé
le dernier virage de sa campagne pour la présidentielle sur les terres
agricoles du sud-est du pays, où l'on produit du manioc et des légumes.
Le 17 février, il s'est adressé à la foule rassemblée sur la place du
marché d’Anfoin, à 60 kilomètres à l'est de la capitale Lomé. « Le scrutin de ce samedi [22 février], le vote que vous devez faire, il faut le faire pour exprimer votre désir de changement au Togo, a-t-il déclaré. Il
faut voter pour ceux qui luttent pour qu’il y ait ce changement. Vous
devez voter pour celui qui est devant vous ce soir, qui vous parle du
changement ».
Pour ces populations dont les parents ont lutté pour l’indépendance, ce discours a un parfum de nostalgie. « Monsieur Fabre est venu nous dire ce soir de voter massivement pour lui, pour qu’il nous ramène de nouveau à l’indépendance que Sylvanus Olympio nous a apportée en 1960, déclare quelqu'un. Et il nous a encore dit que le Togo va encore redémarrer ». Avec une exigence : « Il aura 100% chez nous, mais il doit tout faire cette fois-ci pour nous ramener la victoire », estime quelqu'un d'autre.
La
campagne se poursuit et tous les candidats sont présents sur le
terrain. Jean-Pierre Fabre a terminé la journée dans la préfecture de Vo
et devait continuer le lendemain à Aného dans la préfecture des Lacs.
Dans cette ville, le président sortant Faure Gnassingbé,
candidat à sa réélection, a effectué hier une visite inopinée sur
cette plage où la mer engloutit chaque jour la côte un peu plus tout le
littoral, avec un mot d'ordre : « Que les choses se passent bien,
que ce soit une belle campagne comme maintenant, un processus paisible
comme nous le connaissons maintenant et qu’à la fin, les Togolais
puissent s’exprimer. Pour moi, c’est le plus important. C’est notre
responsabilité d’organiser des bonnes élections. Après, chacun se bat
pour obtenir la victoire naturellement comme dans tous les pays
africains. Le plus important défi pour nous, c’est l’emploi ».
Par RFI