C’était le but de la réunion du Parlement en Congrès jeudi à
Yamoussoukro et ce devait être le thème
central de l’allocution
d’Alassane Ouattara. Le projet de révision constitutionnelle présenté
par le président ivoirien a été totalement occulté par l’annonce de son
retrait de la présidentielle, mais le processus de révision a bien
commencé.
Avec notre correspondant à Abidjan, Pierre Pinto
Dans
son discours jeudi, Alassane Ouattara a présenté les grandes lignes de
trois réformes principales. La première concerne la fonction de
vice-président. Il sera nommé par le nouveau président de la République
et non plus élu sur un « ticket » comme le prévoit actuellement la
Constitution.
Certaines de ses prérogatives vont également être
modifiées, mais il restera le dauphin constitutionnel assure-t-on au
gouvernement. À moins de huit mois de la présidentielle cette réforme
pourrait bousculer les stratégies des états-majors politiques.
Une promulgation prévue le 18 mars
Autre
réforme envisagée : en cas d’impossibilité d’organiser les élections
parlementaires dans les délais, le Parlement pourrait rester en fonction
jusqu’aux élections. Certains en Côte Ivoire y voient un signe que le
pouvoir envisagerait la possibilité de décaler les élections
parlementaires prévues en décembre.
La troisième réforme présentée
jeudi 5 mars concerne le pouvoir judiciaire. Elle vise à supprimer la
Cour suprême et à mettre au même niveau la Cour de cassation, le Conseil
d’État et la Cour des comptes.
Ce projet de révision a été adopté
en Conseil des ministres ce vendredi. Il sera sur la table des
parlementaires réunis en Congrès, à partir de lundi. Ils pourront faire
des amendements, mais l’exécutif compte sur une promulgation le 18 mars.
Par
RFI