Après l’AECG, l’Accord économique et commercial
global entre le Canada et l’UE, c’est désormais
vers l’autre rive du Pacifique que les Européens étendent leur nouvel élan commercial en signant ce mardi 17 juillet avec le Japon un accord de libre-échange destiné à entrer rapidement en œuvre. Ce nouvel accord commercial est qualifié d’ambitieux par les deux partenaires dans un contexte où la guerre commerciale entamée par Donald Trump menace la sérénité des échanges mondiaux.
vers l’autre rive du Pacifique que les Européens étendent leur nouvel élan commercial en signant ce mardi 17 juillet avec le Japon un accord de libre-échange destiné à entrer rapidement en œuvre. Ce nouvel accord commercial est qualifié d’ambitieux par les deux partenaires dans un contexte où la guerre commerciale entamée par Donald Trump menace la sérénité des échanges mondiaux.
Avec notre bureau de Buxelles,
Japonais et Européens ne manquent pas de superlatifs pour qualifier
ce nouvel accord de libre-échange entre deux économies qui, à elles
seules, représentent près d’un tiers du PIB mondial, selon le président
de la Commission européenne.
« Nous célébrons la signature d'un accord commercial extrêmement ambitieux entre deux des plus grandes économies du monde »,
ont déclaré le Premier ministre japonais Shinzo Abe, le président de la
Commission européenne Jean-Claude Juncker et le président du Conseil
européen Donald Tusk dans un communiqué, en saluant un « jour historique ».
Dans la pratique, cet accord permettra par exemple d’ouvrir entièrement
le marché européen aux automobiles japonaises qui, au terme d’une
période de transition en douceur de sept ans, entreront en Europe sans
droits de douane.
Les exportations européennes vers le Japon bénéficieront de leur côté
d’une suppression des droits de douane pour le vin ou le fromage, il y
aura des facilités d’exportations pour la viande et le Japon reconnaîtra
les appellations d’origine contrôlée de deux cents produits européens.
Tokyo ouvrira également ses marchés publics aux entreprises européennes.
Face aux menaces américaines contre le commerce mondial,
Japonais et Européens soulignent l’importance de cet accord qui est,
selon la commissaire au Commerce Cecilia Malmström, un signal envoyé au
monde que deux des plus grandes économies croient encore au
libre-échange et s’opposent au protectionnisme et à l’unilatéralisme.
Cet accord devrait être mis en œuvre rapidement, peut-être dès l’an
prochain, car il exclut toutes les questions relatives à la protection
des investissements contrairement à l’accord UE-Canada. Il n’y aura de
ce fait pas besoin de consulter les Parlements nationaux et seul
l’accord du Parlement européen sera nécessaire.
Par
RFI