L'ancien président est actuellement en liberté conditionnelle en
Belgique après son acquittement par
la Cour pénale internationale. Il
souhaite désormais rentrer en Côte d’Ivoire avant la fin du mois d’août.
Laurent Gbagbo avait déjà fait une demande de passeport diplomatique,
il y a quelques temps, sans succès. Il s'est rendu ce mardi à
l'ambassade de Côte d’Ivoire à Bruxelles pour demander, cette fois, un
passeport ordinaire ainsi qu'un laissez-passer.
« En sa
qualité d’ancien président de la République, il aurait pu bénéficier
d’un passeport diplomatique, donc une demande a été faite en ce sens-là, explique Habiba Touré, l’avocate de Laurent Gbagbo. Et compte tenu du silence gardé par les autorités ivoiriennes, notamment du ministre des Affaires étrangères, il s’est dit : "on fait une demande de passeport ordinaire, puisque pour le coup tout ressortissant ivoirien y a droit".
Il a même demandé un laissez-passer de manière à pouvoir rentrer le
plus rapidement possible en Côte d’Ivoire. Donc les autorités
ivoiriennes font ce qu’elles veulent, d’un point de vue judiciaire,
instrumentalisent comme elles veulent la justice à des fins
manifestement politiques, il n’en demeure pas moins que le souhait du
président Laurent Gbagbo, c’est de rentrer chez lui. Si la justice
ivoirienne est tellement sûre d’elle, de sa procédure, pourquoi a-t-elle
peur de le laisser rentrer ? »
L’avocate de Laurent Gbagbo ajoute qu’une candidature à la présidentielle n’est pas pour l’instant à l’ordre du jour : « Maintenant,
le choix concernant une éventuelle candidature à l’élection
présidentielle, cela relève du choix du parti et de son choix personnel
également. Mais pour l’instant, ce n’est pas à l’ordre du jour. On parle
d’un homme qui a été privé de son pays pendant près de dix ans. Il veut
rentrer chez lui le plus rapidement possible. »
À noter que l'ancien dirigeant reste condamné à 20 ans de prison en Côte d’Ivoire, dans l'affaire dite du « braquage de la BCEAO », la Banque Centrale des États de l'Afrique de l'Ouest.
Par RFI