Mektoube, Christian Mingle, JDream… Les applis de rencontres communautaires se multiplient.
Il est un peu plus de 20 heures, les fenêtres des tours HLM de ce
quartier nord toulousain s’allument une par une. Dans son T2 tout neuf,
Boujemaa Boutlalak, un Marocain de 31 ans, se recoiffe sous la lumière
blanche de la salle de bains. Il se fait un café, installe son trépied,
branche son iPhone, vérifie une dernière fois son reflet et appuie sur
l’écran pour lancer son live : une émission retransmise en direct sur sa
chaîne Facebook (plus de 120 000 abonnés) baptisée « Marie-moi, Bob ».
Des dizaines de milliers de personnes en quête du grand amour, pour la plupart des habitués de ce rendez-vous donné trois fois par semaine, se connectent depuis leur téléphone devant leur plat de pâtes ou depuis leur canapé et demandent à passer en direct à coups de « ana-ana ! » (moi, moi !) laissés dans les commentaires. Ceux qui sont sélectionnés par Boujemaa Boutlalak pourront se présenter ce soir gratuitement en direct et en vidéo sur sa chaîne.
« On est en 2018, on vit greffés à nos téléphones. On n’est pas obligés de se rencontrer à la mosquée ! » Boujemaa Boutlalak, créateur de la chaîne Facebook « Marie-moi, Bob » Chahdid, un jeune homme aux cheveux gominés très sûr de lui, recherche « une femme de n’importe quel âge » en banlieue parisienne. Assis sur un sofa un peu défoncé, il parle fort pour dominer la musique qu’il a laissée allumée dans le salon. Zina, jeans taille haute et rouge à lèvres bordeaux, voix fluette et rires gênés, veut « un homme, un vrai », n’importe où en Europe – elle sait que Boujemaa Boutlalak a des fans bien au-delà des frontières françaises. Jalila, grands yeux, traits fins et très intimidée, cherche ses mots : elle espère trouver un mari en région marseillaise.
D’autres, qui appellent depuis l’étranger, ont la voix hachée et la silhouette pixellisée : ils n’auront pas le temps de finir leurs phrases avant d’être zappés par l’animateur, faute d’une connexion acceptable. Tous précisent leur pseudo...
Des dizaines de milliers de personnes en quête du grand amour, pour la plupart des habitués de ce rendez-vous donné trois fois par semaine, se connectent depuis leur téléphone devant leur plat de pâtes ou depuis leur canapé et demandent à passer en direct à coups de « ana-ana ! » (moi, moi !) laissés dans les commentaires. Ceux qui sont sélectionnés par Boujemaa Boutlalak pourront se présenter ce soir gratuitement en direct et en vidéo sur sa chaîne.
« On est en 2018, on vit greffés à nos téléphones. On n’est pas obligés de se rencontrer à la mosquée ! » Boujemaa Boutlalak, créateur de la chaîne Facebook « Marie-moi, Bob » Chahdid, un jeune homme aux cheveux gominés très sûr de lui, recherche « une femme de n’importe quel âge » en banlieue parisienne. Assis sur un sofa un peu défoncé, il parle fort pour dominer la musique qu’il a laissée allumée dans le salon. Zina, jeans taille haute et rouge à lèvres bordeaux, voix fluette et rires gênés, veut « un homme, un vrai », n’importe où en Europe – elle sait que Boujemaa Boutlalak a des fans bien au-delà des frontières françaises. Jalila, grands yeux, traits fins et très intimidée, cherche ses mots : elle espère trouver un mari en région marseillaise.
D’autres, qui appellent depuis l’étranger, ont la voix hachée et la silhouette pixellisée : ils n’auront pas le temps de finir leurs phrases avant d’être zappés par l’animateur, faute d’une connexion acceptable. Tous précisent leur pseudo...
Source: lemonde.fr