Cameroun - Affaire du MRC/Christopher Fomunyoh (expert des questions
de démocratie): «A
l’extérieur, les gens ne comprennent pas qu’un ancien
candidat à l’élection présidentielle soit en prison parce qu’il a voulu
marcher».
L’universitaire camerounais invite les autorités à
libérer les militants du MRC et à instaurer le cadre d’un dialogue
politique constructif.
Christopher Fomunyoh soutient que l’arrestation, fin janvier 2019, de l’opposant Maurice Kamto et environ 150 de ses
partisans, a contribué à ternir l’image du Cameroun à l’international.
Le directeur régional pour l’Afrique du National Democratic Institute
for International Affairs a accordé une interview, diffusée le 19 mars
2019 sur les antennes d’Equinoxe télévision.
«A l’extérieur, les gens ne comprennent pas qu’un ancien candidat à
l’élection présidentielle soit en prison parce qu’il a voulu marcher.
C’est à cause de ce genre de situation que le Cameroun est toujours mal
noté par les organisations internationales. Ailleurs, lorsque les
opposants veulent marcher, on les encadre», déclare l’universitaire
camerounais.
Il plaide pour la remise en liberté du leader du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) et de ses partisans, et l’instauration d’un cadre propice au dialogue politique constructif. «Mon espoir, c’est que toutes ces personnalités soient libérées et qu’on essaye de mettre sur pied un cadre approprié pour le dialogue politique avec tous les acteurs», ajoute l’enseignant d’université.
Natif de Batibo dans la région du Nord-Ouest, Dr Fomunyoh est aussi préoccupé par la crise qui secoue les régions anglophones du Cameroun depuis 2016. Pour lui, c’est uniquement le dialogue inclusif qui pourra mettre un terme à ce qui est devenu un vrai conflit armé. «Il faut initier des consultations, mettre en place des plateformes de négociations pour que les gens se parlent; pour qu’il y ait un dialogue véritable. Lorsque les gens décident de s’assoir autour d’une table pour dialoguer, échanger, ils peuvent se rendre compte ce qui les unit est beaucoup plus important que ce qui les divise», dit-il.
L’expert des questions de démocratie critique, en des termes à peine voilés, la gestion de la crise par le pouvoir de Yaoundé. «Si vous empêcher les gens d’exprimer des opinions différentes des vôtres, si vous ne créez pas de cadre de concertation véritable et légitime, si vous ne créez pas d’espace de dialogue, vous ne pouvez pas tout seul, résoudre un problème que vous avez été incapables d’empêcher», fait-il savoir.
Il plaide pour la remise en liberté du leader du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) et de ses partisans, et l’instauration d’un cadre propice au dialogue politique constructif. «Mon espoir, c’est que toutes ces personnalités soient libérées et qu’on essaye de mettre sur pied un cadre approprié pour le dialogue politique avec tous les acteurs», ajoute l’enseignant d’université.
Natif de Batibo dans la région du Nord-Ouest, Dr Fomunyoh est aussi préoccupé par la crise qui secoue les régions anglophones du Cameroun depuis 2016. Pour lui, c’est uniquement le dialogue inclusif qui pourra mettre un terme à ce qui est devenu un vrai conflit armé. «Il faut initier des consultations, mettre en place des plateformes de négociations pour que les gens se parlent; pour qu’il y ait un dialogue véritable. Lorsque les gens décident de s’assoir autour d’une table pour dialoguer, échanger, ils peuvent se rendre compte ce qui les unit est beaucoup plus important que ce qui les divise», dit-il.
L’expert des questions de démocratie critique, en des termes à peine voilés, la gestion de la crise par le pouvoir de Yaoundé. «Si vous empêcher les gens d’exprimer des opinions différentes des vôtres, si vous ne créez pas de cadre de concertation véritable et légitime, si vous ne créez pas d’espace de dialogue, vous ne pouvez pas tout seul, résoudre un problème que vous avez été incapables d’empêcher», fait-il savoir.