En France, le documentaire « Leaving Neverland »
sur Michael Jackson, jusqu’ici inédit en France,
est diffusé ce jeudi soir 21 mars sur M6. Un film qui provoque la colère des associations de fans du chanteur américain décédé il y a 10 ans. Elles ont assigné en justice les deux hommes témoignant dans le documentaire des sévices que Mickael Jackson leur aurait fait subir alors qu'ils étaient enfants.
est diffusé ce jeudi soir 21 mars sur M6. Un film qui provoque la colère des associations de fans du chanteur américain décédé il y a 10 ans. Elles ont assigné en justice les deux hommes témoignant dans le documentaire des sévices que Mickael Jackson leur aurait fait subir alors qu'ils étaient enfants.
Les
fans de Mickael Jackson veulent une condamnation symbolique. Ils
estiment que le documentaire « Leaving Neverland » est partial et
mensonger sur leur idole.
On y entend notamment James Safechuck, 41 ans aujourd'hui, parler de ces week-ends dans la résidence de l'artiste. « Et
puis il y avait une pièce mansardée au deuxième étage, un peu isolée,
où on montait par un escalier très raide. Là aussi, on avait les
relations », raconte-t-il.
Des accusations dont doutent
profondément Richard Lecocq admirateur de Michael Jackson et président
de l'association MJ Street. « Je ne dis pas que les victimes d’abus
sexuels n’ont pas le droit de les exprimer, mais dans ce cas-là, quand
c’est complètement à charge, quand c’est sans aucune preuve et quand
c’est raconté dans un contexte qui est très compliqué ou il y a des
accusateurs qui ont aussi été pris en flagrant délit d’avoir menti dans
plusieurs de leurs dépositions, c'est la crédibilité même des
accusateurs »
Les deux témoins du film sont assignés en
justice en France pour « atteinte à la mémoire d'un mort ». L'avocat des
associations Emmanuel Ludot légitime cette action.
« Leur
motivation première, c’est qu’effectivement ils ont une affection sans
limites, ils n’acceptent pas, et ça c’est épidermique chez eux, cette
salissure gratuite. C’est tout le rapport qu’il y a entre ces fans et
leur idole, même disparu. Ça reste toujours quelque chose qui est à
fleur de peau », souligne-t-il.
L'audience se tiendra le 4 juillet au tribunal d'Orléans. Peu d'espoir d'y croiser les deux témoins américains.
■ Le documentaire crée une onde de choc sans précédent
« J’adore les enfants, ils sont comme des animaux, à la fois purs, sauvages et difficiles à apprivoiser ».
Cette phrase, c’est Michael Jackson qui la prononce, entouré d’enfants,
lors d’une ancienne interview. C’est ainsi que commence le documentaire
« Leaving Neverland ».
Le téléspectateur découvre la fascination
du roi de la pop pour l’univers de l’enfance. Puis rapidement, les
témoignages de Wade Robson et James Safechuck, 36 et 41 ans aujourd’hui,
victimes présumées du chanteur, plongent le spectateur dans une
ambiance pesante. Ils ont à l'époque entre 7 et 14 ans lorsque M.
Jackson, leur idole, entre dans leur vie.
Très vite, la relation
amicale se transforme. Celui que l’on surnommait Bambi aurait offert
des bijoux en échange d’actes sexuels. La star propose à ses jeunes fans
de dormir avec lui, de passer quelques jours, puis quelques mois dans
son ranch de Neverland. Pour convaincre les parents, son discours est
bien ficelé : il lancera la carrière de leur enfant.
Les premiers
procès tombent en 1993 puis en 2005, le chanteur est suspecté
d’attouchements sur mineurs et de pédophilie. A l’époque, les deux
présumées victimes du documentaire expliquent avoir témoigné en faveur
de leur star à sa demande. Beaucoup plus tard, les deux garçons devenus
adultes tombent en dépression.
Aujourd’hui, le documentaire
produit une onde de choc sans précédent. Plusieurs marques effacent les
références à Michael Jackson. Un nouveau procès est prévu cet été, à
Los Angeles.
Par RFI