Déjà interdit de visa aux Etats-Unis, le président de la Commission électorale congolaise, Corneille Nangaa, ainsi que son adjoint et son conseiller sont accusés par Washington d’actes de corruption répétés et de saper le processus démocratique en RDC.
Avec notre correspondant aux Etats-Unis, Eric de Salve
Après les interdictions de visas, Washington passe aux sanctions
financières. Le Trésor américain annonce ce jeudi 21 mars que tous les
actifs de Corneille Nangaa
relevant de la juridiction américaine sont désormais bloqués. Il est
également interdit à tout Américain d’effectuer une transaction avec
lui. Même sanction pour son vice-président, Norbert Basengezi, et pour
Marcellin Mukolo, un de ses conseillers.
Les trois hommes faisaient déjà partie des cinq personnalités de RDC
accusées de corruption et d’entrave au processus électoral, interdites de territoire par les Etats-Unis fin février. Washington les accuse de saper le processus électoral et les institutions démocratiques en RDC. « Cette
action fait suite à la corruption persistante de hauts responsables au
sein de la Céni de la RDC et de l'ancien gouvernement de Joseph Kabila
pour entraver et retarder les préparatifs en vue d'élections crédibles
et inclusives », précise le sous-secrétaire américain au Trésor, chargé du terrorisme et du renseignement financier.
Selon les Etats-Unis, Corneille Nangaa a tout simplement détourné des
fonds opérationnels de la Céni à des fins personnelles et politiques.