L’ex-numéro trois du Vatican a été accusé, dans une plainte déposée au
civil, d’avoir couvert un
prêtre dont il savait qu’il abusait d’enfants.
Le cardinal australien George Pell, déjà
condamné pour pédophilie, risque de nouveaux démêlés avec la justice
après avoir été accusé dans une plainte portée au civil d’avoir couvert
un prêtre dont il savait qu’il abusait d’enfants.
La
plainte a été déposée vendredi 7 juin auprès de la Cour suprême de
l’Etat de Victoria par un homme qui affirme avoir été abusé par le frère
chrétien Edward « Ted » Dowan lors de sa scolarité à Melbourne au début des années 1980, a rapporté la presse locale.
George
Pell, ex-numéro trois du Vatican, qui était à l’époque évêque vicaire à
l’éducation pour la région de Ballarat (sud), est accusé d’avoir permis
à l’ecclésiastique de passer d’une école à une autre alors qu’il était
au courant de faits qui lui étaient reprochés.
Pell « doit répondre » de crimes « commis par d’autres prêtres »
« Pell
doit répondre non seulement pour ses propres crimes mais aussi pour
ceux commis par d’autres prêtres et frères dont il a autorisé la
mutation d’une école à l’autre et d’une paroisse à l’autre », a dit Michael Magazanik, l’avocat de la victime, cité par le journal The Australian.
Outre
George Pell, la Commission catholique pour l’éducation, l’évêque de
Ballarat Paul Bird et l’archevêque de Melbourne Peter Comensoli sont
mentionnés dans la plainte, selon la même source. L’affaire doit faire
l’objet d’une médiation. George Pell a fait appel de sa condamnation
pénale pour actes de pédophilie. A l’issue d’une audience jeudi, les
trois magistrats de la Cour suprême ont mis leur décision en délibéré et
on ignore quand elle sera annoncée. Ils peuvent confirmer la
condamnation, ordonner un nouveau procès ou acquitter le prélat.
George
Pell avait été reconnu coupable en décembre de cinq chefs d’accusation
portant sur des agressions sexuelles commises contre deux enfants de
chœur en 1996 et 1997. Il avait ensuite été condamné en mars à six ans
d’emprisonnement.
Par