REPRISE NBA. La bulle, la nouvelle attraction de Disney

Giannis Antetokounmpo aura à coeur de remporter la bague de champions avec les Milwaukee Bucks.
À l’arrêt depuis plus de quatre mois, la grande Ligue retrouve les parquets aujourd’hui à Orlando. Le
temps commençait à se faire long pour tous les amoureux de la balle orange. Un retour à la compétition qui, quoiqu’il arrive, va déboucher sur une saison historique.
Le revisionnage d’anciennes Finales NBA ou la découverte de « The Last Dance », documentaire retraçant la carrière de Michael Jordan, ont permis d’atténuer la frustration des fans de basket-ball. Il était temps que le vrai reprenne , affirme Xavier Vaution consultant chez beIN Sports . On se rend compte de la place du sport par le manque, que quelque chose est important quand il n’existe pas , ajoute son camarade Jacques Monclar.
C’est à Disney World (Floride) que les yeux des fans de NBA seront rivés dès aujourd’hui. La bulle va être le témoin d’une fin de saison unique dans un contexte sanitaire si particulier. Pour le moment, elle s’avère être une franche réussite avec aucun cas positif détecté en son sein pendant que l’épidémie frappe durement les États-Unis. Je n’étais pas le plus grand partisan d’une reprise à tout prix mais je trouve que la NBA a très bien manœuvré, explique Jacques Monclar qui va commenter la reprise de la NBA sur beIN Sports.

Un duel Giannis-LeBron

En dépit d’une saison réduite mais bien entamée (62-63 rencontres), la Ligue a tout de même décidé de conserver la remise de ses trophées individuels. Si le titre de MVP semble ne pas pouvoir échapper à Giannis Antetokounmpo, le débat sur le meilleur défenseur semble plus âpre. Trois joueurs sortent du lot : Giannis Antetokounmpo, la star des Bucks, Anthony Davis coéquipier de LeBron James aux Lakers et Rudy Gobert (le double meilleur défenseur en titre), le pivot du Jazz.
Pour Jacques Monclar, le Français le mérite mais son attitude potache en touchant les micros et l’enchaînement avec son test positif au Covid-19 a été terrible pour lui.
Avant cela, les 22 équipes présentes à Orlando doivent disputer huit rencontres de saison régulière afin de déterminer le classement final des conférences dans un stade à huis clos. Cette absence de public aura-t-elle un impact réel sur le niveau de jeu ? « Personnellement, je ne pense pas que ça fera une grande différence », estimait Rudy Gobert. « Je n’ai jamais vu le public marquer un panier. L’intensité viendra des joueurs », ajoute Jacques Monclar. Un tir au buzzer, le public le magnifie, cette fois-ci ce sera autre chose mais on s’en souviendra très longtemps, conclut Xavier Vaution.

Trois favoris se détachent

Afin d’habiller au mieux les gradins et de limiter cette sensation de vide, la NBA a décidé de placer des multitudes d’écrans avec des supporters en temps réel.
Public ou non, les enjeux restent immenses avant d’aborder les playoffs. Même si peu de changements devraient avoir lieu concernant les équipes qualifiées en post-season, une saison si spéciale pourrait rebattre les cartes en vue de remporter le titre. Néanmoins trois favoris se détachent. « Si les Bucks ne sortaient pas à l’Est, ce serait une très très grosse surprise. Les deux équipes de Los Angeles ont l’air supérieures à l’Ouest. Des surprises, il peut y en avoir dans le contexte de la bulle », souligne Jacques Monclar.
Pour autant et même si la NBA a conservé le même format qu’à l’accoutumée en playoffs, avec un succès au meilleur des sept matches, un titre au rabais pourrait être redouté. Une supposition vite écartée par Xavier Vaution. Le champion de cette année sera aussi méritant que les autres, voire plus.