Malgré les mesures prises par le gouvernement afin
de lutter contre les violences, de nouveaux
appels à manifester pour les
semaines à venir se multiplient déjà.
Quatre jours après le 18e week-end de mobilisation des gilets jaunes, Paris et les Champs-Elysées pansent encore leurs plaies à la suite des graves violences perpétrées samedi passé.
Pourtant, malgré la réponse forte de l'exécutif, le mouvement risque
bien de nouveau de se poursuivre dans le temps puisque déjà, sur les
réseaux sociaux, les appels à la mobilisation se multiplient.
Le
week-end prochain, le 23 mars, un 19e samedi de mobilisation est d'ores
et déjà prévu. Malgré l'interdiction de manifester sur les
Champs-Elysées, nombreux sont les groupes Facebook à se rendre sur
l'avenue parisienne. Sur une page nommée "Gilet Jaune acte 19: La guerre est déclarée",
où les organisateurs estiment que "l'acte 18 fut l'élément déclencheur
de la fin du pacifisme", ces derniers invitent les manifestants à se
rendre directement au Palais de l'Elysée.
Cependant, les
manifestations parisiennes ne devraient plus forcément être les méthodes
d'action favorisées par les gilets jaunes. En début de semaine Eric
Drouet, l'une des figures du mouvement, a expliqué un changement se
stratégie.
"Moi, comme beaucoup, on va arrêter les manifestations, ça va être plus des blocages. "On va venir le samedi, ça va être des blocages plus intelligents sur l’économie. Je pense que le prochain truc à faire, c’est le blocage des ports et raffineries. Et que tous les gilets jaunes se mettent que là-dessus. En trois-quatre jours, c’est plié"", a-t-il expliqué. D'autres manifestants ont prévenu de leur volonté de retourner sur les ronds-points, comme au début des manifestations en novembre dernier.
Un 2e ultimatum dans les semaines à venir?
A
long terme, les gilets jaunes souhaitent bien poursuivre leurs actions.
Si le week-end dernier était synonyme de premier ultimatum lancé au
gouvernement à la fin du grand débat national, un nouvel appel est lancé
pour les semaines à venir.
Le 30 mars, un premier rassemblement
sous la dénomination d'ultimatum devrait être organisé à Toulouse. si le
mot d'ordre n'est pas établi, Eric Drouet a affirmé au Midi-Libre
qu'il devrait bien être de la partie. Il est à souligner que le terme
'ultimatum" n'est pas clairement défini par les organisateurs, les
revendications de ces rassemblements restant pour le moment obscures.
Sur une page Facebook nommée "Acte 23, Ultimatum 2 - Appel National Et International Tous A Paris",
près de 2500 personnes sont déjà intéressées pour se rendre à Paris ce
jour précis. L'événement, public, ne dit pas les modes d'actions qui
devraient être employés alors, mais l'organisation de cette imposante
action a été confirmée par Maxime Nicolle, autre leader du mouvement,
dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux.
Comme le signale
de son côté le quotidien régional, d'autres actions devraient être
organisées dans les semaines à venir à Toulouse, Montpellier et
Avignon.
Par BFMTV