Il a remporté 115 sièges, moins que l’opposition, selon les résultats
officiels. Le général Prayuth
Chan-o-cha, au pouvoir depuis le coup
d’Etat de 2014, devrait rester chef du gouvernement, civil cette fois.
Le parti de la junte au pouvoir en Thaïlande a remporté presque assez
de sièges aux élections législatives de mars pour rester au pouvoir,
mais il va devoir sceller des alliances pour gouverner. Il fait
également face à la fureur de l’opposition, qui clame victoire.
Le
parti de la junte a remporté 115 sièges, moins que l’opposition, selon
les résultats officiels publiés mercredi 8 mai. Mais c’est sans compter
l’avantage constitué par le fait que l’armée nomme le Sénat. Il suffit
donc au Palang Pracharat, le parti des militaires, d’obtenir 11 sièges
de plus pour franchir la barre des 126 sur 500. Cela devrait être aisé
vu la multitude de petits partis aux tendances indécises.
Au
premier rang des possibles alliés de la junte, le Parti démocrate (52
députés) et le Bhumjaitai (51 sièges), selon ces résultats publiés plus
d’un mois après les élections du 24 mars, au grand dam de l’opposition.
Numériquement, la coalition d’opposition formée autour du grand parti
Pheu Thai (136 députés à lui seul) est largement devant.
Avantage de taille
Mais
la junte s’est assuré un avantage de taille : elle a en effet mis en
place une nouvelle Constitution donnant à l’armée le pouvoir de nommer
les 250 membres du Sénat, ce qui permet au parti de la junte de n’avoir
besoin que de 126 sièges à la Chambre basse pour avoir la majorité
parlementaire.
Les opposants devraient, eux, cumuler 376 sièges pour pouvoir former un gouvernement, un but quasiment impossible à atteindre. « Le Pheu Thai considère que la commission électorale a abusé de la loi », a réagi le parti, annonçant qu’il allait porter plainte.
Malgré
les protestations de l’opposition, le général Prayuth Chan-o-cha, au
pouvoir depuis le coup d’Etat de 2014, a toutes les chances de rester
chef du gouvernement, civil cette fois.
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