L’influence
chinoise grandissante en Afrique constitue visiblement le nouveau poil à
gratter des Etats-Unis. Le
secrétaire d'Etat américain, Rex Tillerson
(photo), a estimé, le 6 mars, que l’engagement de l’empire du Milieu en
Afrique « met en danger la stabilité économique et politique » de ce continent.
« Une
fois associée à la pression politique et fiscale, l’approche de la
Chine en Afrique met en danger les ressources naturelles du continent et
sa stabilité économique et politique à long terme », a-t-il
lancé, lors d'un discours prononcé en Virginie, avant d’entamer une
tournée d’une semaine dans cinq pays africains (Ethiopie, Djibouti,
Kenya, Tchad et Nigeria).
Faisant les parallèles entre l’engagement des Etats-Unis sur le continent africain, dont il a promis la «croissance durable»,
et celui de la Chine, le chef de la diplomatie américaine s’est attardé
sur les aspects négatifs des investissements de Pékin en Afrique.
« Les
investissements chinois en Afrique encouragent la dépendance. S’il est
vrai que ces investissements ont le potentiel de combler le déficit
d'infrastructures du continent, il n’en demeure pas moins que
l’approche de Pékin a conduit à l'endettement croissant des Etats et à
peu d'emplois, voire aucun, dans la plupart des pays », a-t-il déclaré, indiquant que « les Etats-Unis soutiennent la création d'une nouvelle institution de financement du développement en Afrique ».
M.
Tillerson a, par ailleurs, annoncé l’octroi d’une aide humanitaire de
533 millions de dollars aux populations touchées par la sécheresse et
les conflits en Somalie, au Soudan du Sud, en Ethiopie et dans les pays
de l’Afrique de l’Ouest et centrale, limitrophes du lac Tchad.
Sur
l’enveloppe totale annoncée, 184 millions de dollars sont destinés au
Soudan du Sud, plus de 110 millions à l’Ethiopie, 110 millions à la
Somalie et plus de 128 millions de dollars à la région du lac Tchad,
selon un communiqué du département d’Etat.
Agence Ecofin